Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 5 novembre 2013 à 15h00
Loi de finances pour 2014 — Enseignement scolaire

Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale :

Vous avez raison, madame la députée, la formation des enseignants est déterminante pour le succès des élèves. C’est sans doute la réforme essentielle. Vous avez d’ailleurs pu juger de son importance dans le budget : elle se voit consacrer pratiquement l’intégralité des moyens humains en termes de créations de postes.

Cela contribue à la revalorisation du métier – c’est là un point qui semble partagé par tous. Cela étant, il ne suffit pas d’en parler, mais de la faire, et la revalorisation du métier a un coût : 800 millions d’euros pour ce qui concerne la remise en place de la formation. Ce sont aussi les mesures que nous avons annoncées : l’indemnité spécifique pour le primaire, l’accès à la hors classe, sans oublier les discussions qui vont s’engager. C’est également l’accompagnement pour les directeurs d’école.

Les écoles supérieures du professorat et de l’éducation accueillent cette année l’ensemble des étudiants en master 1 et master 2 qui souhaitent se préparer, mais aussi – c’est une nouveauté puisque nous voulons à la fois une entrée progressive et professionnalisante dans le métier – les étudiants en licence. Ces étudiants peuvent accéder aux emplois d’avenir professeur, dès lors qu’ils sont en deuxième année de licence, et accéder à un certain nombre d’enseignements dans les écoles supérieures du professorat et de l’éducation.

Nous nommerons les directeurs au mois de janvier et le fonctionnement définitif aura lieu à la rentrée. Aujourd’hui, les uns et les autres sont mobilisés. S’agissant d’un travail en étroite collaboration, je remercie les universitaires, les présidents d’université, tous ceux qui les entourent, les équipes qui se sont mises au travail et, bien entendu, toute l’éducation nationale pour sa mobilisation.

Cette réforme, comme les autres, prendra du temps pour porter tous ses fruits. Elle n’a pas encore été comprise par ceux qui la critiquent, tant elle est nouvelle dans la façon dont nous concevons le tronc commun et les enseignements professionnels. Mais nous sommes en train de la mettre en oeuvre, et je crois qu’après les inquiétudes, légitimes après les années que nous avons connues, tout concourt à faire en sorte que l’optimisme revienne.

J’indique au passage à Mme Marie-George Buffet que 8 000 emplois d’avenir professeur qui ont été recrutés sur 10 000. Fin novembre, nous en serons à 8 000 contrats signés.

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