Intervention de Jean-François Lamour

Séance en hémicycle du 16 octobre 2012 à 21h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2012 à 2017 — Discussion générale commune

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Lamour :

Monsieur le rapporteur général, je sais bien qu'il n'est pas dans vos poches, à moins que vous ne soyez Gérard Majax, auquel cas vous l'avez fait disparaître !

C'est l'exemple typique des dépenses que vous engagez depuis que vous êtes au pouvoir.

Donner un emploi à 150 000 jeunes, ou recruter 60 000 enseignants supplémentaires : sur le principe, tout le monde est d'accord. Mais subventionner sur fonds publics de l'emploi sous-qualifié, ça n'a jamais créé d'activité durable. De même, recruter un seul fonctionnaire supplémentaire par établissement scolaire ne résoudra pas les problèmes de l'école. Le point commun entre ces deux mesures, outre leur inefficacité, c'est qu'elles coûtent excessivement cher au budget de l'État.

Quant à votre budget, monsieur le ministre, c'est une sorte de grande tombola dans laquelle les ministères les plus chanceux partent avec la cagnotte, les cinq ou six suivants avec un lot de consolation, la majorité d'entre eux étant plumée. Le seul problème, c'est que votre cagnotte, c'est l'argent des Français et c'est surtout la dette publique.

Je vous le dis, mesdames et messieurs les députés de la majorité, ce n'est pas une gestion responsable des deniers publics. En renonçant aux économies structurelles, en abandonnant les investissements de long terme, en privilégiant des dépenses de circonstance, en étouffant les entreprises sous les charges et les consommateurs sous les impôts, vous êtes en train de tuer la compétitivité française et de compromettre le retour à l'équilibre.

Nous allions vers la sortie de crise. Or en à peine trois mois, vous réussissez l'exploit de nous y replonger. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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