Intervention de général Denis Mercier

Réunion du 8 octobre 2013 à 17h15
Commission de la défense nationale et des forces armées

général Denis Mercier, chef d'état-major de l'armée de l'air :

En effet. C'est la raison pour laquelle ces pilotes ont vocation à intervenir sur un espace aérien maîtrisé. Mais je constate que la maîtrise d'un espace aérien complexe ne se fait jamais seule : elle s'opère toujours en coalition. Par ailleurs cette maîtrise se compte en mois. À l'issue de cette période, nous pourrions utiliser ce second cercle de pilote. Surtout pas au début, je suis d'accord avec vous. Ce concept est cohérent avec la zone géographique qui nous a été déterminée par le Livre blanc.

Est-ce une remise en cause du Rafale ? Au contraire cela ne remet pas en cause l'intérêt du Rafale. Sa polyvalence a été particulièrement précieuse et a été démontrée, quotidiennement, sur les différentes opérations menées ces dernières années. Ce choix est tout à fait pertinent. On a besoin d'un avion de très grande précision, capable de faire des missions de très longue durée, de varier son armement, d'emporter des pods de reconnaissance, etc. Sans le Rafale, nous aurions dû déployer deux fois plus d'appareils. L'avion multi-rôle est pertinent pour l'aviation de combat, même si nous allons conserver un peu plus longtemps des Mirage 2000 qui sont utiles pour des missions complémentaires. Le Mirage 2000D n'a pas la polyvalence du Rafale. On a pu l'utiliser intelligemment au Mali pour un certain nombre de missions mais on ne le verra plus entrer en premier sur un théâtre complexe. Enfin, l'acquisition d'avions plus légers, pour la reconnaissance notamment, est prévue par la LPM.

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