Intervention de Thierry Mariani

Séance en hémicycle du 3 octobre 2013 à 15h00
Dialogue social et continuité du service public dans les transports maritimes — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Mariani :

Je vous le demande donc : quand arrivera le bon moment ? Je reconnais que certains problèmes ont été médiatisés, mais ils n’ont rien à voir avec l’état du climat social. Si on ne peut faire ce type de propositions ni quand la situation est tendue ni quand elle est calme, à quel moment pouvons-nous le faire ?

Par ailleurs, monsieur le ministre, vous donnerez acte à notre collègue Marcangeli d’avoir déposé une proposition de loi sans lien direct avec l’actualité brûlante de la presse d’hier ou d’aujourd’hui, c’est-à-dire un texte qui n’est pas une loi de circonstance.

Ensuite, la proposition de loi vise également à protéger l’intérêt des passagers, ce qui a été oublié par certains orateurs, notamment l’orateur du groupe GDR. Ce texte a également pour objet le maintien de l’emploi, qui suppose d’assurer une fiabilité auprès des clients. Si la concurrence d’une société privée sur notre sol et des compagnies italiennes est très dure, c’est précisément parce que la société française, la SNCM pour ne pas la nommer, a une fiabilité aléatoire. Combien de fois ai-je entendu les touristes expliquer qu’ils préféraient passer par Gêne pour être sûrs d’arriver dans les temps ?

Les dispositions de ce type, qui ont été adoptées pour les transports aériens, secteur dans lequel les compagnies doivent faire face à la concurrence – ce n’est pas encore le cas de la SNCM –, favorisent la fiabilité et donc l’emploi. Les passagers optent en effet pour une compagnie avec laquelle le trajet est garanti.

Permettez-moi d’insister sur le fait que nous risquons une fois encore de manquer une opportunité, ce qui est regrettable. J’espère que vous n’aurez pas à faire face à une grève dans les transports maritimes, monsieur le ministre, car alors vous vous mordrez les doigts de ne pas avoir saisi cette occasion.

Je terminerai par une note d’humour : monsieur Savary, sachez que le nom « Mariani » est d’origine italienne ; nul n’est parfait, je ne suis pas d’origine corse.

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