Intervention de Aurélie Filippetti

Séance en hémicycle du 24 juillet 2013 à 15h00
Indépendance de l'audiovisuel public — Motion de renvoi en commission

Aurélie Filippetti, ministre de la culture et de la communication :

Vous m’avez posé une question sur le rôle du CSA. Il est renforcé, sécurisé, car il doit aujourd’hui – si l’on veut éviter qu’il soit complètement dépassé par les évolutions technologiques – pouvoir se saisir d’enjeux tels que le développement du numérique. Nous avons donc besoin, pour cela, d’en renforcer considérablement la légitimité. Grâce au mode de nomination que je vous propose, sa légitimité sera plus forte que celle de tout autre autorité indépendante. En effet, le vote conforme des commissions parlementaires à la majorité des trois cinquièmes est une procédure inédite.

Cela nous permettra de transcender les clivages partisans, ce dont nous sommes capables. Je ne crois pas un seul instant – je ne vous ferai pas cet affront – que vous puissiez comparer M. le président de la commission des affaires culturelles avec un responsable de la Convention montagnarde à l’époque de la Terreur, en 1793 ! Nous pouvons donc travailler ensemble, comme Patrick Bloche l’a dit tout à l’heure. Dès lors qu’il s’agit de sujets aussi importants que l’indépendance de l’audiovisuel public, nous devons le faire. Pourquoi cela ? Parce qu’en la matière, nous ne travaillons pas à court terme, mais à moyen et long terme. Je parie, d’ailleurs, que vous ne remettrez pas en cause ce mode de nomination des membres du CSA si d’aventure vous revenez au pouvoir.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion