Intervention de Denis Baupin

Réunion du 11 juillet 2012 à 16h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDenis Baupin :

Au nom du groupe écologiste, je félicite également madame et monsieur les ministres ainsi que le président Chanteguet pour sa récente élection.

Je me réjouis de l'organisation de la conférence environnementale et que les parlementaires soient associés à ses travaux. Notre groupe se montrera particulièrement attentif à son pluralisme.

Nous souhaiterions que les conférences environnementale et sociale soient regroupées, car les objectifs environnementaux et de réindustrialisation ne sont pas antagonistes. Au contraire, la conversion écologique nécessite des reconversions industrielles, par exemple dans le domaine des énergies renouvelables ou du transport.

De plus, nous sommes confrontés à des urgences car, dans le domaine des énergies renouvelables, nombre d'emplois sont menacés par les mesures bureaucratiques qui ont été décidées lors de la précédente législature. Il importe donc d'agir dès avant la fin des débats.

Nous sommes également préoccupés par le laxisme qui règne dans le contrôle des installations nucléaires. MM. André-Claude Lacoste et Jacques Repussard, lors de leur récente audition par la commission des affaires économiques, n'ont pas répondu aux questions que je leur ai posées quant aux défauts génériques signalés depuis plusieurs mois sur le site de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). L'un d'entre eux concerne tout de même trente-quatre réacteurs sur quarante-huit. Selon le site de l'ASN, EDF envisage de mettre en place une évaluation complémentaire de sécurité, mais celle-ci n'est toujours pas effective. Nous sommes particulièrement inquiets que ces deux hauts responsables de la sûreté nucléaire aient affirmé que Fukushima avait permis d'attirer l'attention sur de tels incidents ! L'ASN devant être réformée à l'automne, je considère qu'un plus grand pluralisme en son sein contribuerait à améliorer son expertise.

Les annonces faites par le précédent Gouvernement pour lutter contre la pollution des véhicules diesel, en particulier celles relatives aux zones d'action prioritaires pour l'air (ZAPA), n'ont pas été suivies d'effet : aucune collectivité n'a pu rendre les dossiers dans les délais nécessaires afin de pouvoir les expérimenter. Il est en effet impossible de demander aux collectivités de restreindre la circulation des véhicules diesel tout en maintenant sur le plan national une politique de subvention à ces mêmes véhicules, dont nous savons — toutes les études médicales le démontrent — que leur multiplication nuit à la santé. Quelle sera donc désormais la politique du Gouvernement ? La sauvegarde de l'industrie automobile, qui préoccupe notamment le ministre du redressement productif, doit s'accompagner de mesures de protection de l'environnement.

Enfin, nous espérons que des mesures seront prises assez rapidement s'agissant des ondes électromagnétiques.

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