Intervention de Gérard Mestrallet

Réunion du 17 juillet 2013 à 9h30
Commission des affaires économiques

Gérard Mestrallet, président du groupe GDF Suez :

Je ne le nie pas. Mais on court le risque de pénaliser le gaz par rapport à l'électricité et de favoriser l'usage de celle-ci pour le chauffage. Or ce serait un véritable danger pour le système énergétique français que de recourir au chauffage électrique par convecteurs. Aujourd'hui, ceux-ci fonctionnent au moment des pointes et sont alimentés, puisqu'on n'a plus de centrales à gaz, par de l'électricité importée et produite avec du charbon allemand. Dans les autres pays d'Europe, on n'utilise pas le chauffage électrique, on utilise le chauffage au gaz. L'intensité de tirage sur le réseau électrique n'est donc pas comparable. Les grandes pointes de consommation en France sont toujours intervenues au moment des pics de froid, ceux-ci entraînant des risques pour l'équilibre du réseau et des grandes pannes. Jamais il n'y en a eu sur le réseau du gaz depuis trente-cinq ans que les grandes villes de France s'alimentent massivement à cette énergie. Je précise que GDF Suez réalise le même chiffre d'affaires dans l'électricité et dans le gaz et qu'il est le deuxième électricien mondial. Il ne s'agit donc pas de défendre un fonds de commerce en nous opposant à l'extension de la CSPE. Simplement, pour avoir observé la réalité des systèmes électrique et gazier dans pas mal de pays, je peux dire que le chauffage électrique est une caractéristique de la France, qui date d'une époque où il fallait absolument écouler l'énorme surcapacité de l'électricité nucléaire.

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