Intervention de Pouria Amirshahi

Réunion du 9 juillet 2013 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPouria Amirshahi :

Puisque l'on évoque « le flanc Sud », je souhaite, monsieur le ministre, vous parler du bassin méditerranéen et de nos relations avec les pays du Maghreb. Je comprends qu'il soit tentant de digresser à partir du cas de la Tunisie sur l'ensemble du « printemps arabe » et les différentes formes qu'il a prises. Mais il serait bon aussi de tourner le regard vers l'Ouest de la Tunisie, c'est-à-dire vers l'Algérie et le Maroc, pays avec lesquels nous entretenons des relations particulières et où nous avons une ambition et des intérêts spécifiques. Pour conduire avec Bernard Deflesselles la délégation parlementaire au sein de l'Union pour la Méditerranée, je me demande si, en dépit de son utilité, l'UPM, ensemble très vaste, n'entrave pas un resserrement de nos liens avec le Maghreb, auquel nous aurions intérêt et dont ces pays sont demandeurs. Quelle politique industrielle commune, par exemple dans le domaine des énergies renouvelables ? Quelle politique de mobilité commune, professionnelle et étudiante ? Comment accompagner ces sociétés, confrontées à un taux de chômage très élevé de leur jeunesse, même hautement qualifiée, pour qu'elles puissent relever les défis du futur ?

Un mot maintenant de l'affaire dite Snowden. J'ai, pour ma part, très mal vécu l'incident que le président Evo Morales et le peuple bolivien tout entier ont ressenti comme une humiliation. Ce qui s'est passé est inadmissible. Quel est le point de vue de la diplomatie française ? Plus largement, je comprends que la France ne puisse pas accorder l'asile à M. Snowden, qui fuit les États-Unis, pays ami, mais de là à lui rendre les choses plus difficiles, il y a un pas qu'il ne faut pas franchir. M. Snowden a lancé plusieurs appels. Comme au moins deux pays d'Amérique latine, la Bolivie et le Venezuela, auraient accepté de lui accorder l'asile et qu'il se trouve actuellement en Russie, la question du survol de l'espace aérien national se posera de nouveau. Quelle sera alors la position de la France ?

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