Intervention de Martial Saddier

Séance en hémicycle du 4 octobre 2012 à 21h30
Tarification progressive de l'énergie — Après l'article 1er, amendements 23 24 25 2 26

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartial Saddier :

Nous ne l'avons pas fait avant. Dont acte. Nous avons été sanctionnés. Ce qui intéresse aujourd'hui les gens, c'est votre position. Serez-vous ou non capables d'apporter un certain nombre de changements, aurez-vous le courage de changer des situations qui étaient peut-être un legs de l'histoire, qui étaient peut-être acceptables quand nous n'étions pas dans la situation économique dans laquelle se trouvent la France, l'Europe et le monde, mais qui ne sont tout simplement plus tolérables aujourd'hui ?

Sur le Conseil national de la Résistance, je n'ai pas de leçon à donner à qui que ce soit dans cet hémicycle mais je suis le député du plateau des Glières et je n'ai de leçon à recevoir de personne. Le Conseil national de la Résistance, en 1946, sur des terres historiques de Résistance – toutes les terres de France –, ne pensait probablement pas que, soixante-dix ans après, en 2012, la facture d'énergie de 300 000 personnes serait payée à 90 % par le reste des Français.

Vous nous donnez des leçons sur les accords d'entreprise. Au mois de juillet, vous avez fait sauter les dispositions dont bénéficiaient 9 millions de personnes qui touchaient des heures supplémentaires, dispositions qui étaient fondées sur des accords d'entreprise d'intéressement, ce qui a entraîné une baisse significative sur les paies de septembre. Cela ne vous a posé aucun problème.

Enfin, vous nous donnez encore des leçons sur les classes moyennes. Quand on additionne les impôts nouveaux de juillet, les impôts nouveaux prévus dans le PLF et le PLFSS de 2013 et les annonces faites ce matin sur la CSG, on en est à plus de 50 milliards d'euros. On nous annonçait que neuf personnes sur dix ne seraient pas touchées par les hausses d'impôts. Ce sont en fait neuf personnes sur dix qui seront touchées par les hausses d'impôts ! Nous n'avons donc pas non plus de leçon à recevoir sur ce point, nous aurons l'occasion d'en discuter lors de l'examen du projet de loi de finances.

Enfin, les amendements ont été progressifs parce que nous ne souhaitons pas casser entièrement le système. Vous, vous conservez le statu quo et, en plus, vous exonérez même du bonus-malus, ce qui signifie que vous en remettez une louche. Non contents de ne pas toucher aux avantages acquis, vous ajoutez encore un avantage par rapport à la situation actuelle, qui est déjà scandaleuse. Franchement, vous n'avez pas honte !

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