Intervention de Jean-Paul Bailly

Réunion du 3 juillet 2013 à 9h30
Commission des affaires économiques

Jean-Paul Bailly, président-directeur général du groupe la Poste :

La limitation des retraits en liquide dans les APC ou les RPC – 300 euros par personne, par semaine et par compte – relève d'une précaution de sécurité. Mais il suffit de prévenir à l'avance d'un besoin de retrait ou de dépôt exceptionnel pour que le nécessaire soit fait.

Il est certes possible de créer de nouveaux points relais, mais il faut en apprécier la pertinence au coup par coup, notamment en fonction de la proximité des points existants et de l'articulation possible avec les commerces. En étudiant les demandes que nous recevons, nous concluons parfois à l'inutilité d'un nouveau point relais, mais parfois au contraire à son intérêt, surtout là où il permet de sauvegarder un commerce ou de consolider un point multi-commerce.

Madame Erhel, pour conforter la priorité que constitue le numérique, nous avons été parmi les premiers à y consacrer une direction générale, avec à sa tête Nathalie Andrieux, directrice générale adjointe et membre du comité exécutif du groupe. Cette direction s'occupe tant des opportunités de nouvelles offres que de la mutation interne, car le numérique fait évoluer les métiers, la formation et la manière de travailler ensemble.

La simplicité, la confiance et l'accessibilité sur le terrain sont les maîtres mots du positionnement de La Poste Mobile qui compte aujourd'hui plus de 700 000 clients et espère en atteindre 1 million avant la fin de l'année – beau succès dans la bataille actuelle. L'arrivée de Free a, certes, ralenti notre développement, comme celui de tous les opérateurs. Mais contrairement à beaucoup de nos concurrents qui se sont contentés de baisser leurs tarifs, nous avons également multiplié nos points de distribution. Si, auparavant, on ne pouvait s'abonner à la Poste Mobile que dans les 1 500 ou 2 000 bureaux les plus importants, c'est désormais possible dans 10 000 points. Dans les plus grands d'entre eux, le client repart avec le terminal ; dans les plus petits, il est livré par Chronopost le lendemain. Cette nouvelle activité est économiquement importante et les postiers en sont fiers ; en zone rurale, notamment, sa dimension moderne et technologique nous permet d'attirer les jeunes.

Il suffit de rapporter la somme surprenante avancée par Les Échos – 60 millions d'euros – au chiffre d'affaires de La Poste ou à celui de Canal Plus pour comprendre qu'elle est fausse. Il s'agit en réalité de 6 millions d'euros sur six mois, soit 12 millions sur un an.

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