Intervention de Estelle Grelier

Séance en hémicycle du 3 octobre 2012 à 21h30
Ratification du traité sur la stabilité la coordination et la gouvernance au sein de l'union économique et monétaire — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEstelle Grelier :

…il rend réversibles les orientations actuelles en fonction de l'évolution de la trajectoire des finances publiques, il maintient au politique, à savoir le Conseil européen, le pouvoir de décider ou non du déclenchement des procédures de sanction. En somme, il constitue une étape nécessaire.

Nous ne l'aurions certes pas rédigé ainsi. Toutefois, son adoption reste un préalable pour que notre pays pèse fortement et durablement au sein du Conseil européen et obtienne l'application du pacte de croissance qu'il a âprement négocié, tout comme la mise en oeuvre des instruments et dispositifs de régulation, à savoir la taxation sur les flux financiers et l'union bancaire que nous soutenons.

En ce qui concerne le pacte de croissance obtenu par le Président de la République, j'ai noté que, depuis hier, nos collègues de droite n'ont pas ménagé leurs efforts, et parfois même leurs effets, pour essayer de récrire l'histoire dans un sens plus favorable au pouvoir déchu. Cela non sans contradictions, d'ailleurs, puisque certains nous expliquent que ce pacte de croissance est en réalité vide de tout contenu et pur affichage, et que d'autres soutiennent que ce pacte avait été négocié par Nicolas Sarkozy et que le mérite lui en revient donc.

À croire que nous avons tous été frappés par un phénomène d'hallucination collective. L'ancien président de la République ne jurait, avec la chancelière Merkel, que par l'austérité et la rigueur, alors qu'en secret ils auraient préparé ensemble le plan de relance, que par timidité ou modestie ils n'ont pas voulu ébruiter. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Et c'est sans doute par souci de brouiller les pistes que Nicolas Sarkozy proposait dans son programme de diminuer la contribution de la France au budget européen de près de 200 millions d'euros par an – étonnante manière d'envisager le soutien à des politiques contracycliques. Tout cela n'est pas sérieux. Il reste à nos collègues de l'UMP de nombreux progrès à réaliser…

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