Intervention de Marion Maréchal-Le Pen

Séance en hémicycle du 3 octobre 2012 à 21h30
Ratification du traité sur la stabilité la coordination et la gouvernance au sein de l'union économique et monétaire — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Maréchal-Le Pen :

Sommes-nous une nation si peu responsable que nous soyons contraints de demander à d'autres de prendre des décisions à notre place ? La vérité, c'est que vous n'avez pas le courage d'assumer la responsabilité des réformes qui s'imposent. Peut-être cela vous arrange-t-il d'être cantonnés au rôle de chambre d'enregistrement !

Les faits historiques sont têtus et ils nous indiquent que tout abandon de souveraineté s'avère définitif. Aucune nation, aucun peuple n'a jamais réussi à sortir indemne d'une construction fédérale. Souvenez-vous de l'exemple austro-hongrois et des républiques de l'ex-Union soviétique ! Pourquoi cela, le savez-vous ? Parce qu'on ne vous laisse pas faire, parce que vous ne vous appartenez plus ! (Murmures sur les bancs du groupe SRC.)

Ce traité nous prépare une ère glaciaire d'austérité. Mais la diète sera pour les peuples, pas pour les eurocrates toujours plus emmêlés dans les conflits d'intérêts. Pensez-vous vraiment que MM. Draghi, Monti, Borges, Sutherland, Papademos, tous anciens dirigeants de Goldman Sachs, vont soudain abandonner les intérêts de leur ex et très influent employeur ? Croyez-vous vraiment que les alchimistes ratés de la finance, qui ont transformé nos pays développés en marché aux puces pour fonds chinois et qatari, vont soudain retrouver la voie du grand oeuvre ? La réponse est malheureusement dans la question.

Qui va payer ? Telle est la question à laquelle personne ne veut répondre. Qui va payer pour suivre les consignes budgétaires comptables définies par Bruxelles avec la froideur et la technocratie qu'on lui connaît ? Qui va payer la récession qui s'ensuivra ? Vous le savez comme moi, ce sont les Français !

Il est de notre responsabilité de ratifier ou non ce traité. Je vous demande de le rejeter. Je vous demande d'oublier nos étiquettes politiques pour ne penser qu'au bien de nos compatriotes.

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