Intervention de Danielle Auroi

Réunion du 29 mai 2013 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Auroi :

Hier, la commission des affaires européennes a adopté le rapport de Seybah Dagoma à l'unanimité. Les quelques modifications que nous avons souhaité y apporter y ont déjà été intégrées.

La Commission européenne s'est lancée de manière imprudente en cette affaire, sans tirer les leçons de la négociation en cours avec le Canada, où un mandat flou avait été donné, si bien que maintenant les négociations achoppent presque sur chaque point. Ne commettons pas de nouveau la même erreur avec les États-Unis.

Pur ce qui concerne l'exception culturelle, on a l'impression que la Commission choisit elle-même d'aller à Canossa. Pourquoi irions-nous nous pendre alors que les États-Unis ne nous ont même pas donné la corde ? Steven Spielberg lui-même n'a-t-il pas rendu hommage à l'exception culturelle européenne lors du dernier festival de Cannes ? Au-delà de l'exception culturelle, il y va du modèle européen tout entier et de tout ce à quoi les citoyens européens sont attachés. Il faut tenir compte des différences dans la façon de travailler, de produire, de penser même, entre l'Europe et les États-Unis. Sur les gaz de schiste, dont, nous, écologistes, mais aussi d'autres, jugeons des plus contestables les techniques d'exploitation, les États-Unis n'hésitent pas à foncer. Cela leur permet de disposer provisoirement d'une énergie bon marché, ce qui profite immédiatement au consommateur américain. C'est le seul point qu'ils prennent en considération. Tant pis si du fait de l'exploitation du gaz de schiste, la mythique route 66 de Jack Kerouac, qui les traverse de part en part, s'est effondrée ! Ils ne soucient plus non plus de leurs centrales nucléaires. Ce n'est pas du tout la logique européenne, beaucoup plus régalienne.

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