Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du 26 septembre 2012 à 15h00
Mobilisation du foncier public en faveur du logement et renforcement des obligations de production de logement social — Article 4, amendement 127

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

On sait les difficultés rencontrées en matière d'aires d'accueil des gens du voyage, les difficultés pour trouver les terrains constructibles, pour parvenir à un consensus politique et, enfin, pour entretenir ces aires, car elles sont souvent l'objet de déprédations – du moins est-ce ce que j'ai constaté.

Tout à l'heure, nous parlions de liberté et d'égalité, mais je crois qu'il ne faut pas mettre tous les types de publics dans le même sac. On a parlé tout à l'heure des personnes handicapées et des seniors. La spécificité des gens du voyage est que ces personnes ont choisi un mode de vie différent qui, par définition, les exclut d'un système locatif, puisqu'elles sont propriétaires de leur caravane. Je crois qu'il serait donc assez malvenu de mettre dans le même sac des publics qui n'ont en réalité rien à voir. Nous courons le risque d'une discrimination dont seraient victimes les gens du voyages. Soumis à l'obligation des 25 % de logements sociaux, certains maires risquent de faire des arbitrages douloureux au détriment des gens du voyage. C'est, par définition, une forme de discrimination déguisée.

Voilà pourquoi je considère que cet amendement est important. Il ne faut peut-être pas lui réserver le même sort qu'aux autres. Ce n'est pas la même chose d'être étudiant ou senior que d'avoir un mode de vie différent.

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