Intervention de Yves Jégo

Séance en hémicycle du 25 septembre 2012 à 21h30
Mobilisation du foncier public en faveur du logement et renforcement des obligations de production de logement social — Avant l'article 4a, amendement 397

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Jégo :

Nous n'avons pas fait ce choix. Nous pensons que le choix individuel d'une famille dont les conditions de vie se sont améliorées et lui permettent d'acquérir son logement, en restant dans son quartier sans déménager, est un facteur formidable de cohésion et d'équilibre social. C'est le maire d'une ville ayant 73 % de logements sociaux qui vous le dit ! Dans les villes ayant un nombre de logements sociaux beaucoup plus important que ce qu'elles sont capables de supporter, nous permettrions ainsi un certain rééquilibrage.

Puisqu'on ne lui en offre pas la possibilité, un locataire HLM qui aurait voulu accéder à la propriété quitte le quartier et déstabilise ainsi la sociologie du secteur, les nouveaux locataires n'ayant pas forcément les habitudes de vie du quartier.

J'insiste donc vraiment, madame la ministre, pour que vous preniez en compte cette question de l'accession sociale à la propriété, même si ce n'est pas aujourd'hui, sous la forme d'un amendement déposé par votre opposition, ce qui est peut-être gênant pour la majorité. Sur les 4,5 millions de personnes qui vivent dans le logement social, il y en a un grand nombre qui souhaitent acheter leur logement, et le devoir de la société est de leur répondre positivement. Vous ne pouvez pas balayer la question comme ça, simplement parce que cela vous déplaît et que c'est l'opposition qui a proposé cet amendement.

Je vous en supplie, écoutez les locataires quand ils vous disent qu'ils veulent rester dans leur logement et devenir propriétaires. C'est aussi noble d'être propriétaire que d'être locataire.

(L'amendement n° 397 rectifié n'est pas adopté.)

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