Intervention de Sophie Errante

Séance en hémicycle du 14 mai 2013 à 9h30
Questions orales sans débat — Lutte contre la maladie de l'esca dans le vignoble de nantes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Errante :

Monsieur le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, je souhaite vous interroger sur la propagation des maladies du bois dans les vignes et en particulier de l'esca dans le vignoble de Nantes.

L'esca est une maladie du bois réputée pour sa complexité et qui attaque les vignes en provoquant progressivement la mort du cep. Jusqu'en novembre 2001, les maladies du bois étaient traitées par l'arsénite de sodium, un produit hautement toxique tant pour la santé des travailleurs de la vigne que pour l'environnement, raison pour laquelle les autorités de l'époque en ont interdit l'utilisation.

Le manque de connaissances sur les origines de cette maladie du bois n'a pas permis, depuis lors, de trouver de solutions satisfaisantes. C'est la raison pour laquelle les études menées jusqu'à présent visent avant tout à repérer les mécanismes ou les agents responsables des symptômes de la maladie. Je ne vous le cache pas, monsieur le ministre : nombreux sont les viticulteurs à m'avoir fait part des inquiétudes que leur inspire l'absence actuelle de méthodes curatives qui éradiquent cette maladie du bois. C'est là une difficulté supplémentaire pour une profession qui doit déjà relever plusieurs défis d'ordre économique et financier. Le temps leur semble bien long.

L'urgence de la situation doit conduire à une accélération de la recherche pour permettre de réelles avancées car, à terme, les conséquences pourraient être désastreuses. Les enjeux économiques sont tels qu'il est capital de trouver de solides méthodes de lutte contre la maladie, bien évidemment des méthodes efficaces, soucieuses de l'environnement mais également économiquement acceptables par les viticulteurs. Confrontés à une absence de méthodes de lutte préventives et curatives qui les préoccupe de plus en plus, les viticulteurs du vignoble de Nantes y insistent : il est urgent que les recherches scientifiques aboutissent et que des solutions pérennes soient trouvées. À ce jour, il n'existe pas de moyens réels pour endiguer la propagation de l'esca.

Dès lors, je voudrais, monsieur le ministre, connaître quelles sont les intentions du Gouvernement en ce qui concerne la recherche de véritables solutions pour enrayer la progression de la maladie de l'esca dans les vignobles de France.

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