Si la situation n'était pas compliquée, nous ne serions pas intervenus au Mali. La question de la capacité africaine en matière de sécurité a été posée. Mais elle progresse avec une double architecture, d'une part dans le cadre de l'Union africaine avec la « Force africaine en attente », d'autre part avec la mise en place de composantes régionales, ce qui est assez nouveau. La France apporte son concours à l'Union africaine par le biais de l'Union européenne et elle soutient le développement de capacités régionales comme on le voit avec la CEDAO et la MISMA.
S'agissant des risques de conflits, évoqués par Jean-Claude Guibal, il est clair qu'ils sont élevés dans un continent qui est soumis à de fortes pressions – djihadisme, narcotrafic, conflits frontaliers – et connaît une instabilité générale.
Mon rapport comprend des éléments précis sur la Côte d'Ivoire, abordée par Jean-Pierre Dufau. Le président Alassane Ouattara fait face à une situation compliquée : certes, il y a une bonne reprise économique, mais la situation militaire n'est pas stabilisée – avec plus de 70 000 hommes à démobiliser – et le Président doit exercer lui-même l'autorité militaire.