Intervention de Pierre Moscovici

Séance en hémicycle du 10 juillet 2012 à 15h00
Règlement des comptes et rapport de gestion pour l'année 2011

Pierre Moscovici, ministre de l'économie et des finances :

Elle est si peu crédible que vous avez cru devoir y ajouter un traité nouveau qui l'a durcie, ou en tout cas modifiée, quelques mois après !

Selon nous, pour que la responsabilité budgétaire, qui se fait au nom de l'Europe, soit acceptée par les peuples et par la représentation nationale, il fallait lui ajouter des éléments en matière de gouvernance et de croissance.

C'est parce que nous pensons qu'il y a une réorientation forte de la construction européenne que nous reviendrons très vite devant le Parlement avec une démarche beaucoup plus globale que celle de nos prédécesseurs. C'est parce que nous croyons que les conditions de la confiance politique et de l'adhésion démocratique à l'Europe sont de nouveau satisfaites que nous viendrons vous proposer une intégration solidaire. Cette démarche est profondément différente de celle qui prévalait jusqu'à présent.

Je veux, enfin, prendre quelques minutes pour répondre – en partie par anticipation, mais aussi ex post – à certaines interrogations. Je pense, par exemple, à celles qui se sont fait jour en commission des finances, la semaine dernière, lorsque Jérôme Cahuzac et moi-même avons été auditionnés.

Sommes-nous en train de préparer un retour à l'austérité ? Proposons-nous une politique de rigueur ? J'entends ces questions ; il faut, non pas les balayer d'un revers de main, mais y répondre. Même si l'inquiétude n'est pas nécessairement fondée, elle existe.

Qu'est-ce que l'austérité ? C'est une chape de plomb qui écrase dans le même mouvement la consommation, l'emploi et l'investissement.

Qu'est-ce que la rigueur ? Dans son acception historique, c'est un tournant après des promesses inconsidérées.

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