Intervention de Jacques Krabal

Réunion du 11 septembre 2012 à 16h15
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

Si chacun se félicite de disposer en France d'une instance comme le HCB, le bilan que vous dressez suscite des interrogations. Quelle est son efficacité par rapport aux véritables enjeux comme l'acceptabilité du risque présenté par les OGM ou le respect de la démocratie ?

Nos concitoyens ignorent l'existence de ce Haut conseil : comme vous le soulignez dans votre rapport, il devrait disposer de davantage de moyens pour traiter de manière plus approfondie les questions qui lui sont soumises. Il intervient de manière morcelée, ce qui n'est pas le plus adéquat pour répondre de manière scientifique compte tenu de la complexité des risques. Les réponses apportées devraient être plus intelligibles et moins segmentées. Mais il faut pour cela trouver des appuis aux niveaux européen et international, faute desquels on se heurte rapidement à des limites.

J'assistais récemment dans mon département à une assemblée agricole, où a été abordée la question des OGM : les agriculteurs présents se félicitaient de s'être opposés à l'expérimentation de culture de betteraves transgéniques prévue dans un village du département, ce qui leur permet aujourd'hui de mettre en avant la qualité et la spécificité de leur production.

Bien que l'on réfléchisse depuis des années, je ne discerne pas plus clairement aujourd'hui qu'hier les avantages et les inconvénients des OGM. À vous entendre, il semble que l'on ait peu progressé. Pourquoi ? En volume, les travaux du HCB sont très satisfaisants. Sur le plan qualitatif, nous restons sur notre faim.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion