Intervention de Valérie Pecresse

Séance en hémicycle du 10 juillet 2012 à 15h00
Règlement des comptes et rapport de gestion pour l'année 2011 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Pecresse :

Et si, aujourd'hui, nous avons des taux historiquement bas, ce dont le Gouvernement se félicite à juste titre, c'est peut-être parce que la situation financière qui vous a été léguée n'est pas si mauvaise que cela, messieurs les ministres ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Enfin, l'économie française est solide et le pacte budgétaire que Nicolas Sarkozy avait négocié avec Mme Merkel rassure les investisseurs.

Voilà la vérité de notre héritage. Il n'y a pas d'ardoise cachée. Il n'y en a pas plus en 2011 qu'en 2012. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est la Cour des comptes.

La Cour parle de 1,2 à 2 milliards d'euros d'aléa en dépenses : c'est beaucoup moins que les années précédentes. De plus, cet aléa est limité, car il est couvert trois fois par la réserve de précaution.

S'agissant du contentieux européen sur les OPCVM, vous savez comme moi, monsieur Cahuzac, que la représentation nationale était parfaitement informée. Encore une fois, ce n'est pas moi qui le dis, mais la Cour des comptes, qui déclare qu'une provision de 6,3 milliards d'euros avait été inscrite dans la comptabilité de l'État pour y faire face.

Quant à notre prévision de croissance pour 2012, qui a été mise en cause ici, elle correspondait au consensus des économistes en janvier, et vous aviez la même avant que la situation économique mondiale ne se dégrade.

Il n'y a pas d'ardoise cachée, mesdames et messieurs les députés. En revanche, il y a une facture cachée ! Et cette facture cachée, ce sont les 20 milliards d'euros de dépenses que M. Hollande a engagées depuis qu'il a été élu Président de la République. C'est la facture des promesses électorales de ce gouvernement. En quelques semaines, ces promesses vont se transformer en une longue addition fiscale pour tous les Français, y compris les plus modestes !

Je vous en donne la liste.

Revenir à la retraite à soixante ans pour certains, c'est augmenter pour tous les cotisations retraite qui pèsent sur les salaires.

Supprimer la défiscalisation des heures supplémentaires, c'est priver 9 millions de Français de 500 euros par an.

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