Intervention de Philippe Gosselin

Séance en hémicycle du 28 mars 2013 à 15h00
Circonscription unique pour l'élection des représentants français au parlement européen — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Je suis heureux de constater que le débat a quelques vertus. En particulier, il a permis de mettre au jour une dissension entre le parti socialiste et une partie de ses alliés. L'échange, tout à l'heure, entre le rapporteur et le ministre est l'illustration de cette cassure. Ce psychodrame au sein de la représentation nationale, dans cette enceinte où s'écrit la loi, est intéressant à noter. Chacun voit bien qu'entre les promesses de 2010, quand le parti socialiste était dans l'opposition, et leur réalisation, il y a un pas difficile à franchir.

C'est l'occasion de rappeler que l'Europe ne doit pas être prise en otage. Nous en avons besoin. C'est elle qui a permis l'établissement de la paix, une stabilité remarquable depuis près de soixante-dix ans, et si cette Europe politique, cette Europe des peuples n'avait qu'une utilité, ce serait celle-là.

Elle a besoin d'être incarnée ; à cette fin, il faut des élus de proximité. Je sais que les huit grandes circonscriptions sont loin d'être parfaites, mais elles permettent malgré tout une certaine identification, dont il serait dommage de se priver.

Nous avons déjà évoqué le problème des effets de seuil. À un an des élections européennes, il ne convient pas de changer les règles du jeu. C'est pourtant ce qui se passe pour les élections municipales, pour les élections aux conseils généraux, qui deviendront départementaux, pour les élections régionales, et c'est ce qui se passera sans doute pour les élections législatives ainsi que, pour clore le tout, les élections des sénateurs dans les départements qui en envoient au moins trois à la Haute Assemblée. Arrêtez de changer tous les modes de scrutin : c'est insupportable !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion