Intervention de Jean-François Copé

Séance en hémicycle du 20 mars 2013 à 15h00
Motion de censure

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

Arrêtons de faire perdre du temps et de l'énergie à ceux qui se battent pour l'emploi : les patrons de PME, les artisans, les agriculteurs, qui embauchent, innovent et exportent.

Le code du travail : 3 600 articles ! La feuille de paye : 22 lignes ! Simplifions la vie des Français. Imaginons, par exemple, de doubler les seuils sociaux qui entravent le développement des PME : il n'est pas normal que l'embauche d'un cinquantième salarié entraîne la multiplication de toutes les contraintes.

Quatrième impératif : gagnons la bataille de l'imagination. Il faut produire plus, mais il faut aussi produire mieux, produire nouveau, produire durable. Plutôt que de faire de la France un enfer fiscal, faites-en un paradis de l'innovation, de la recherche et du développement !

Par miracle, vous n'avez pas supprimé le crédit d'impôt recherche. Mais alors, allons plus loin : permettez, par exemple, à ceux qui innovent de toucher les fruits de leurs inventions, comme c'est le cas aux États-Unis ou en Israël. Faites en sorte que ceux qui ont fait fortune en France restent en France, pour investir et innover ici plutôt que de l'autre côté de la frontière !

Travaillez avec nous à une vraie réforme de l'éducation nationale, monsieur Peillon, plutôt que de vous livrer à cette pantomime sur les rythmes scolaires qui exaspère les Français ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

En libérant ainsi les énergies, vous n'irez pas contre la justice sociale, bien au contraire, monsieur le Premier ministre. C'est par la croissance et la création de richesses que l'on peut redistribuer. Dans une société figée, les espoirs sont bridés, les rêves sont anémiés et vos allocations n'y changeront rien.

La vraie justice sociale, qui a inspiré les rédacteurs du Conseil national de la Résistance et permis la reconstruction, ne consiste pas dans l'assistanat et la gestion de la pénurie.

« Le changement, c'est maintenant », chantiez-vous à tue-tête ; eh bien, les Français rêvent que vous changiez, maintenant. Changez de politique, non pour satisfaire l'orgueil de l'opposition, mais pour le bien de la France.

Je ne vous demande pas de faire une politique de droite, je vous demande de faire une bonne politique (Sourires et exclamations sur les bancs du groupe SRC),…

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