Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 14 mars 2013 à 9h30
Refondation de l'école de la république — Article 1er et rapport annexé, amendement 417

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Ayant suivi à peu près attentivement toutes ces différentes péripéties, ayant participé aux réflexions de ceux qui pensent que les choses doivent changer, nous nous sommes demandé comment faire. Nous avons identifié précisément les points sur lesquels il faut agir et avancer : l'école primaire, les quatre jours et demi, sujet que vous utilisez parfois de façon politique, enfin la formation des enseignants.

Je vous le répète, l'ensemble des organisations représentatives du personnel sont conviées à progresser – j'ai déjà obtenu une avancée en ce qui concerne les professeurs des écoles – pour faire évoluer le métier. Cette discussion prendra le temps nécessaire, mais elle sera conduite jusqu'au bout.

En défendant votre amendement, vous avez oublié de dire que vous aviez déjà conçu l'annualisation du temps de travail des enseignants. Cela serait une bonne façon de ne pas démarrer la moindre discussion. De ce point de vue, on constate l'écart qu'il y a entre les propos tenus dans les hémicycles et l'action quand elle doit donner des résultats.

Cela dit, la question que vous évoquez est un sujet de préoccupation.

Je voudrais dire à Mme Pompili, mais cela vous intéressera également, comme nos amis de la majorité, qu'il nous faut être capable d'organiser des passerelles dans l'éducation nationale.

J'ai voulu, dans les écoles supérieures du professorat et de l'éducation, que se côtoient des personnels qui jusqu'à présent étaient très séparés. On l'a vu encore lors de certains mouvements, parfois ils s'ignorent, se méconnaissent et se maltraitent, ce schéma se reproduisant ensuite au niveau des élèves.

L'une des réflexions que j'ai proposées aux organisations syndicales est celle du cadre d'emploi. On n'est pas obligé d'être professeur de collège, principal ou conseiller pédagogique toute sa vie. On doit pouvoir circuler dans ces différents secteurs. Cette réflexion est vaste, mais je souhaite qu'elle soit menée.

En résumé, je partage nombre de vos intentions. Mais vous comprendrez que ma préoccupation est de passer des intentions aux actes, ce qui mérite un peu plus de précision et de rigueur.

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