Intervention de Frédéric Reiss

Séance en hémicycle du 13 mars 2013 à 21h30
Refondation de l'école de la république — Article 1er et rapport annexé, amendements 236 280 525 768 1109 1132 72 895

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

Il s'agit d'un amendement de repli par rapport à ceux que nous avons défendus tout à l'heure. En juillet 2012, alors qu'il venait de prendre ses fonctions, le ministre délégué au budget, Jérôme Cahuzac, s'est trouvé confronté aux dures réalités de son ministère. S'exprimant au sujet de la promesse électorale faite par François Hollande, il a alors affirmé qu'« il n'y aurait pas de postes supplémentaires créés dans la fonction publique d'État, pour une raison assez simple, c'est que la France n'en a tout simplement pas les moyens » – une déclaration qui a suscité un grand désarroi chez un certain nombre d'autres membres du Gouvernement.

La création des 60 000 postes peut très bien se faire dans le cadre d'une loi de finances et, comme cela a été démontré, elle devrait s'effectuer dans le cadre d'une réorganisation. M. le rapporteur a insisté sur le sous-encadrement dans l'école primaire par rapport à la moyenne de l'OCDE, ce dont nous convenons. Il ne faut cependant pas perdre de vue qu'à l'inverse, en ce qui concerne les lycées, nous sommes tout en haut du panier. Ce déséquilibre nécessiterait, à l'évidence, un redéploiement afin d'aboutir à un système qui fonctionne, et rien ne s'oppose à ce qu'il y soit procédé.

Comme l'ont dit certains de mes collègues, nous craignons fort que certains ministères, tels l'éducation nationale, l'intérieur et la justice, soient privilégiés par rapport à d'autres qui devront se serrer la ceinture – je pense à la santé, au travail ou à la défense.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion