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Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 13 mars 2013 à 21h30
Refondation de l'école de la république — Article 1er et rapport annexé, amendement 488

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Nous allons continuer sur ce sujet essentiel qui a posé tant de problèmes ces dernières années.

Pour évaluer nationalement les élèves, l'INSEE et la DEP – la Direction de l'éducation permanente – ont recours à une méthode d'échantillonnage. Ce n'est pas en remontant 500 000 ou 600 000 évaluations que l'on obtient un résultat statistique qui permet une évaluation, pas plus celles de l'OCDE que les nôtres ; celles de la DEP fonctionnent par échantillonnage.

Le problème que j'ai soulevé tout à l'heure, monsieur Apparu, c'est que l'on commençait à évaluer le système éducatif avec une direction générale de l'enseignement scolaire dont ce n'était pas le métier – elle n'est pas formée avec des statisticiens –, qui était prescriptive sur le plan pédagogique et qui a cru bien faire.

Nous allons donc remettre en place – ce qui était l'idée de la DEP – une vraie évaluation par le biais de spécialistes indépendants – je le redis. Tout à l'heure, vous vouliez supprimer ce nouveau conseil de l'évaluation. Maintenant, vous voulez au contraire le préciser. Il faut comprendre – c'est élémentaire, nous devons même l'enseigner aux élèves – que la méthode de l'échantillonnage est celle qui permet de disposer de statistiques nationales.

Deuxième type d'évaluations, que je vais maintenir et que je fais retravailler : celles qui doivent servir d'outils diagnostiques à nos enseignants dans la classe afin d'améliorer leur travail. Nous sommes en train d'y travailler et des cahiers seront envoyés dès cette année aux enseignants afin d'améliorer les résultats. Toutefois, cela doit se faire en début d'année, pas au mois de mai…

Il faut bien distinguer l'évaluation, outil pédagogique pour l'enseignant dans la classe, de l'évaluation du système éducatif à différents niveaux, qui suppose des méthodes scientifiques. S'il y a eu tant de polémiques ces dernières années au sein de l'éducation nationale, c'est qu'on avait oublié ce principe élémentaire. Et si le Haut conseil de l'évaluation est lui-même partisan de l'évolution que nous proposons, c'est parce qu'il sait ces choses élémentaires et utiles pour nous, mais aussi pour vous.

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