Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 13 mars 2013 à 21h30
Refondation de l'école de la république — Article 1er et rapport annexé, amendements 460 557 900

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Il faut faire un tout petit effort pour comprendre l'exercice auquel nous nous livrons. Ce rapport annexé ne modifie pas le code de l'éducation mais définit les orientations générales et fixe une programmation, que nous évoquerons tout à l'heure. Comme vous le savez, cela a été examiné avec attention, précisément en raison des mésaventures de la loi Fillon.

Il est donc curieux de s'entendre reprocher l'absence de mesures précises, alors que nous parlons bien là d'orientations générales – nous évoquerons les mesures lorsque nous en viendrons à l'examen du projet de loi. Mais nous pouvons aussi parler de ce que nous avons déjà réalisé.

Je prends cette affaire très au sérieux. Ainsi, à la demande du Président de la République, nous avons créé, tout en maintenant les équipes mobiles de sécurité mises en place par la majorité précédente, le métier d'assistant de prévention et de sécurité. Dans l'urgence, nous avons recruté et formé 500 personnes, bien accueillies dans les établissements. Nous créerons bientôt des licences professionnelles.

Nous avons aussi inclus, dans la formation des écoles supérieures du professorat et de l'éducation, des modules, qui existent dans d'autres pays, sur la prévention des difficultés et sur la gestion des conflits, y compris la gestion de certaines situations d'urgence, que l'on constate désormais sur notre territoire. S'il vous en faut, voilà des actes !

Pour la première fois dans l'histoire de l'éducation nationale, j'ai créé une délégation ministérielle chargée de la lutte contre les violences scolaires : ce terme n'avait jamais été employé dans notre administration. Je prends donc cette affaire très au sérieux.

J'ai nommé à la tête de cette délégation Éric Debarbieux, qui avait travaillé sur le harcèlement avec mon prédécesseur, et Jean-Pierre Blazy vient de rappeler que nous avons initié plusieurs études qui nous permettent de traiter ces questions avec sérieux, autrement que dans l'effarement médiatique ou la proclamation.

Tous les professeurs de France, tous les élèves de France ont droit à la sécurité, à la sûreté, à la tranquillité pour étudier, et nous mènerons cette action dans la durée. C'est pour cela que nous avons d'ores et déjà adopté davantage de mesures qu'il n'en avait été pris jusqu'alors.

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