Intervention de Jean-Paul Garcia

Réunion du 12 février 2013 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Jean-Paul Garcia, directeur de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières, DNRED :

Les difficultés des buralistes ne sont pas tant liées aux marges réalisées par les majors qu'au prix public du paquet.

J'ai travaillé à Marseille, en Espagne, à Lyon, j'ai réalisé diverses missions en Italie : je peux affirmer que la France n'est pas un pays de consommation de tabac de contrebande, contrairement à l'Espagne, l'Italie ou la Grande-Bretagne, c'est-à-dire des pays où le réseau des distributeurs est soit inexistant soit secondaire – c'est le cas de l'Espagne, pays dans lequel il est plus facile d'acheter du tabac dans la rue ou sur les étals des marchés que chez les débitants de l'État. En Grande-Bretagne, l'institution du club favorise le tabac de contrebande.

Une de nos actions prioritaires de 2011 a consisté à lutter avec la préfecture de police et les effectifs douaniers de la Ville de Paris contre la vente de tabac de contrebande à Barbès, à la suite de l'agression très violente dont avait été victime dans ce quartier un policier de la brigade anticriminalité (BAC). Nous souhaitions remonter jusqu'aux fournisseurs. Les quantités de cartouches saisies ont été inférieures à la tonne, ce qui est insignifiant par rapport aux quantités de tabac de contrebande qui transitent par la France. Toutefois, les cigarettes de contrebande qui passent par le port de Marseille, importées sur les ferries ou les cargos venant du Maghreb, sont destinées au marché français essentiellement local.

Ce sont surtout les buralistes frontaliers qui connaissent des difficultés car il est aisé pour les fumeurs d'aller acheter légalement des cigarettes en Espagne ou en Belgique, mais il ne s'agit plus a priori de tabac de contrebande. Le cas de l'Andorre est à cet égard différent.

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