Intervention de Jeanine Dubié

Réunion du 20 février 2013 à 10h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

Premier secteur industriel français, l'industrie alimentaire est surtout le deuxième employeur industriel, avec près de 500 000 salariés. Or ce secteur très important pour notre économie est aujourd'hui fortement terni par l'affaire de la viande chevaline. Nos ministres, Stéphane Le Foll, Guillaume Garot et Benoît Hamon, ont annoncé leur volonté de renforcer les contrôles et la traçabilité des produits transformés : comment l'ANIA compte-t-elle s'y prendre ? Cette affaire démontre également la nécessité d'une coopération européenne : Stéphane Le Foll souhaite que l'on instaure un système d'étiquette au niveau communautaire, permettant d'identifier l'origine nationale et non seulement européenne des viandes contenues dans les produits transformés. Qu'en pense l'ANIA ?

Par ailleurs, grâce à la Banque alimentaire, 750 000 personnes ont pu bénéficier d'une aide alimentaire – un chiffre qui ne cesse d'augmenter. À l'issue des discussions portant sur le cadre financier européen pour 2014-2020, le Président de la République s'est félicité de la préservation du Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD) mais il sera en fait transformé en un fonds doté de 2,5 milliards d'euros – soit plus de 350 millions d'euros par an – ce qui correspond à un milliard d'euros de moins que pour la période actuelle ! Les associations s'inquiètent donc des conséquences de cette décision sur l'aide alimentaire reversée aux personnes les plus démunies. La diminution de cette dotation européenne sera-t-elle compensée et si oui, comment ?

En outre, afin de réduire de moitié le volume des déchets alimentaires d'ici à 2025, Guillaume Garot a annoncé un Pacte national contre le gaspillage alimentaire associant tous les acteurs concernés : industriels, commerçants, grand public, cantines etc. Plus de 600 000 tonnes de denrées sont jetées tous les ans par la grande distribution, dont 20 % au moins seraient récupérables. Quelles actions Système U mène-t-il ou entend-il mettre en place à cette fin ?

Enfin, monsieur Martin, le coût de revient de 2,80 euros par repas dans les cantines du Gers inclut-il les frais de personnel supplémentaires induits par votre initiative ? Pourquoi ne pas mener une telle expérience dans les EHPAD ?

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