Intervention de Laurent Furst

Réunion du 25 juillet 2012 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

Je suis bien convaincu de la réalité du changement climatique, mais je me demande néanmoins si nous ne nous trouvons pas face à une grande fiction. La pollution au carbone est mondiale : or le monde est marqué par l'accroissement démographique, par la hausse du niveau de vie et par l'aspiration à plus de consommation. Si l'on considère les tendances lourdes dans les marchés mondiaux de l'automobile, de l'aviation ou du logement, on comprend que l'on ne peut aller mécaniquement que vers davantage de consommation de carbone. Nous avons auditionné hier le président-directeur général d'Air France qui nous a dit que la pollution au carbone liée à l'aviation représentait 5 % au niveau mondial, alors qu'elle était à 3 % il y a quelques années et qu'elle ne cesse d'augmenter en flèche. Parallèlement, on voit que, au rythme de consommation actuelle, les réserves connues de pétrole sont de quarante à cinquante ans, celles de gaz de 120 ans au moins, celles de charbon de plus de 200 ans. Quel est le facteur de régulation de la consommation d'énergie fossile ? Les accords internationaux ou le marché, l'offre et la demande, le coût des énergies ou la capacité d'acheter des énergies par les acteurs économiques ?

En outre, économiser l'énergie chez nous, n'est-ce pas faciliter la consommation dans d'autres parties du monde ?

Enfin, pour terminer sur un élément très positif, je note que vous avez dit quelque chose de très important, monsieur l'ambassadeur : économiser l'énergie, c'est soulager notre économie.

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