Intervention de Jacques Krabal

Réunion du 25 juillet 2012 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

Nous débattons de sujets très complexes et difficiles à maîtriser. Il faut prendre garde aux conclusions que l'opinion publique peut tirer de ces différents sommets internationaux. Si l'on ne peut pas dire qu'ils se soient soldés par des échecs, on voit bien néanmoins que les choses n'avancent très lentement, à la vitesse d'un escargot, sinon d'une tortue – mais on sait, au pays de Jean de La Fontaine, que la tortue franchit la ligne d'arrivée avant le lièvre… Le réchauffement climatique est devenu un sujet majeur. Un journal quotidien, tel Le Parisien, se demande ainsi ce matin : « Quel temps fera-t-il en… 2035 ? »

Je me permettrai, dans un premier temps, de relayer quelques propositions techniques formulées par des spécialistes : jalonner l'échéance européenne de 2050 d'objectifs de réduction intermédiaires pour préciser la trajectoire après 2020 ; introduire dès 2013 un prix plancher pour les quotas de carbone européens qui seront vendus aux enchères par les États membres de l'Union – un prix minimal de 17 euros, prix adopté par l'Australie, qui est pourtant un pays minier très dépendant du charbon, paraît raisonnable à une grande majorité d'acteurs ; ne plus accepter, à partir de 2015, les crédits provenant des pays émergents qui ne s'engageraient pas dans le cadre du futur accord international.

Je suis convaincu que, au-delà de la préservation de la planète, nous sommes au coeur d'une mutation d'un monde énergétique et industriel. Une politique climatique bien conçue peut également être un puissant levier de transformation de l'économie, avec l'innovation technologique – on a parlé des énergies renouvelables –, les choix de spécialisation d'avenir, l'efficacité et l'indépendance énergétiques.

Pour les députés du groupe RRDP, au-delà de l'enjeu climatique, la réduction des émissions de carbone doit être un véritable levier de transformation de l'économie vers un modèle d'économie sobre en carbone et, plus largement, vers une économie verte.

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