Intervention de George Pau-Langevin

Séance en hémicycle du 21 février 2013 à 15h00
Prévention de et lutte contre la violence en milieu scolaire — Discussion générale

George Pau-Langevin, ministre déléguée chargée de la réussite éducative :

Nous sommes revenus sur un certain nombre de sujets importants et la plupart des contributions ont été intéressantes.

J'ai noté que M. Chatel nous avait fait un plaidoyer pro domo. S'éloignant quelque peu du sujet, il a tenu à nous rappeler combien il s'était révélé un très bon ministre de l'éducation. Or, la montée des violences dénoncée dans cette proposition de loi a justement été constatée durant cette période. Si les mesures prises avaient été réellement efficaces, nous nous en serions aperçus.

Je vous renvoie par ailleurs à une intervention de M. Chatel où il exposait, à cette même époque, les moyens de lutter utilement contre la violence. On y cherchera en vain la moindre allusion à la suspension des allocations familiales. Il avait au contraire déclaré ceci, avec quoi nous sommes d'ailleurs parfaitement d'accord : « Sous la responsabilité des chefs d'établissement, le travail conjoint des professeurs, des conseillers principaux d'éducation, des assistants d'éducation et des personnels de santé, est la réponse la plus efficace pour faire reculer tous les phénomènes de violence au sein de l'établissement ». M. Chatel nous propose aujourd'hui de suspendre les allocations familiales, mais il n'en avait pas fait mention à l'époque.

S'agissant de l'innovation, qu'il a également évoquée, nous savons que dans les établissements en difficulté, elle peut être une réponse adaptée, notamment en termes pédagogiques. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé de remettre en place le Conseil national de l'innovation pour la réussite scolaire, précédemment supprimé.

Monsieur Salles, vous avez insisté sur l'importance du dialogue et de la concertation avec les parents. Nous sommes d'accord sur ce point. À cet égard, il est prévu que des pactes éducatifs territoriaux seront conclus entre les collectivités, les parents et les élus. Nous en discuterons à l'occasion de la loi sur la refondation de l'école.

Enfin, M. Collard s'est dit opposé aux mesures partielles, et a appelé à un débat d'ensemble. C'est bien ce que nous comptons faire grâce à la loi sur la refondation.

Ces sujets méritent d'être étudiés sous l'angle d'une conception d'ensemble de la refondation de l'école. C'est bien ce à quoi nous travaillons et ce sur quoi nous allons discuter dans quelques semaines. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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