Intervention de Gérard Rameix

Réunion du 24 juillet 2012 à 12h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Gérard Rameix :

J'ai pour ma part contribué à obtenir du comité des sanctions de l'AMF une des premières décisions concernant la pratique du trading haute fréquence. Deux étudiants en économie et mathématiques passaient massivement des ordres de transaction sur des « penny stocks », c'est-à-dire des valeurs très peu chères – des actions Eurotunnel pour l'essentiel. Ils parvenaient ainsi à modifier d'un niveau le pas de cotation, en l'augmentant pour l'acheteur et en le réduisant pour le vendeur. Partant de zéro, ils étaient parvenus, en arnaquant les autres spéculateurs, à gagner de la sorte 15 à 20 millions d'euros.

Cependant, de tels exemples restent marginaux. De plus, dans la mesure où le cours d'Eurotunnel avait baissé pendant plusieurs mois, les porteurs de titres étaient de toute façon perdants, indépendamment des opérations que je viens de décrire.

Quant aux ventes à découvert, on n'y gagne pas forcément. On spécule autant et on prend les mêmes risques en « long » et en « short ». Certes, en pratiquant la vente à découvert, vous vendez quelque chose que vous n'avez pas, et vous y gagnez si le titre perd de la valeur. Mais dans le cas contraire, vous êtes obligé de racheter le titre plus cher, et vous perdez.

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