Intervention de Christian Eckert

Séance en hémicycle du 12 février 2013 à 15h00
Dépôt du rapport annuel de la cour des comptes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Eckert, rapporteur général de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Ce sera peut-être 4,55 %, voire 4,6 %, nous verrons bien. Toujours est-il que cela représente un effort de 1,4 point de PIB sur le déficit structurel, comme vous l'avez souligné, monsieur le Premier président, avec l'honnêteté intellectuelle dont vous êtes coutumier.

Dans votre rapport, que j'ai lu attentivement ce week-end, vous avez encore souligné qu'en 2013, le déficit structurel tel qu'il est prévu dans la loi de finances initiale sera réduit de deux points de PIB. Imaginez l'effort que cela représente !

Vous avez également montré que selon une tendance récente, y compris chez nos collègues et amis européens, c'est de plus en plus le déficit structurel plutôt que le déficit nominal qui est pris en considération pour l'évaluation des situations budgétaires, ce qui est une bonne chose.

Disons-le sans langue de bois : aujourd'hui, beaucoup estiment que, compte tenu des estimations de croissance faites par les uns et par les autres, l'objectif de 3 % de déficit nominal est inatteignable. La seule question qui se poserait serait de savoir quand cela serait annoncé officiellement.

Au Parlement, nous considérons que nous avons une obligation de moyens. Elle nous a conduits à prévoir dans la loi de finances initiale des outils pour atteindre cet objectif de 3 %. Certes, nous dépendons aussi de la conjoncture mondiale et européenne. Le récent débat sur le budget européen nous a éclairés sur la nécessité de nous doter d'un programme d'investissements européen qui permette à nos économies de retrouver le chemin d'une croissance plus affirmée, pour employer un euphémisme.

Beaucoup parlent des économies sur les dépenses. M. le président de la commission des finances a encore une fois fait le jeu de ceux qui se plaisent à souligner le décalage avec les 10 milliards annoncés en affirmant que les économies prévues ne sont pas des économies réelles mais des économies virtuelles par rapport à une évolution tendancielle bien connue.

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