Intervention de Fabienne Keller

Réunion du 14 mars 2017 à 16h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Fabienne Keller, sénateur, membre de l'OPECST :

– Je salue votre énorme travail. La Chine est un continent, le nombre de chercheurs en IA y est considérable. Or vos propositions concernent surtout la France. Toutes devraient être, à tout le moins, à périmètre européen. Ma chère professeure de physique disait : « Le nombre de femmes dans les sciences est le produit de facteurs cumulatifs, tous inférieurs à un ». Effectivement, il y a moins de filles que de garçons au baccalauréat scientifique, encore moins dans les écoles supérieures, et finalement, elles ne sont que 24 % dans la recherche sur la robotique… On l'observe, plus qu'on ne l'explique. Une discrimination positive serait sans doute utile pour cesser de nous priver de l'intelligence féminine… qui n'a rien d'artificiel !

Pourriez-vous revenir sur la différence entre les robots et l'IA ? Celle-ci est essentiellement multidisciplinaire. L'Institut de recherche contre les cancers de l'appareil digestif (IRCAD) à Strasbourg travaille sur des robots chirurgicaux capables de reproduire les meilleures opérations effectuées dans le monde par les praticiens, en traitant les données numérisées des corps mous. On parle à présent d'imprimer en 3D la prothèse nécessaire, calquée sur l'organe du patient, produite en temps réel.

Les applications touchent des domaines très divers, et pour les transports, dans le cadre de l'intermodalité, elles sont très intéressantes : des propositions de transport pourraient être faites sur le téléphone portable de l'usager, calculées en fonction des heures, des habitudes, des besoins, notamment pour les personnes handicapées.

Comment avez-vous pu traiter de la pluridisciplinarité de l'intelligence artificielle, quand les déclinaisons sont si vastes ?

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