Intervention de Bernard Deflesselles

Réunion du 24 novembre 2015 à 17h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles, co-rapporteur :

En effet, lorsque l'on collationne ces feuilles de route, ce qu'ont fait les Nations Unies début octobre, on se situe davantage autour d'une hausse de 3°C. Il y a d'ailleurs une petite polémique sur ce sujet, dans la mesure où un seul organisme a fait cette évaluation. La hausse des températures serait en réalité plus proche des 3,5°C, ce qui est très loin de la cible de 1,5 à 2°C ; en voici un exemple chiffré :

- en 2000, tous les pays confondus envoyaient 40 Gt (milliards de tonnes) de CO2 dans l'atmosphère ;

- actuellement, ce sont 50 Gt de CO2 qui sont émises ;

- en 2030, ce sera 60 Gt si nous ne faisons rien ;

- avec les INDCs, c'est-à-dire avec toutes les feuilles de route collationnées à ce jour, on arriverait à un peu plus de 56 Gt. Mais cela est très loin de la cible, puisqu'il faudrait émettre 42 Gt pour atteindre l'objectif des 2°C. La cible n'est donc pas du tout atteignable avec les engagements actuels.

L'épuisement de notre quota est un autre exemple parlant : on estime qu'il resterait environ 1 000 milliards de tonnes à l'horizon 2100, et l'on en a consommé déjà une grande partie.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion