Intervention de Geneviève Gosselin-Fleury

Réunion du 22 février 2017 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Gosselin-Fleury, co-rapporteure :

Pour autant, certains besoins restent insuffisamment couverts aujourd'hui, notamment le besoin de garde d'enfants, le besoin de logement et le besoin de protection sociale des réservistes.

S'agissant de la garde d'enfant, les besoins varient selon les affectations. Plus d'un militaire sur deux est parent, en moyenne de deux enfants. Plus que le nombre d'enfants, c'est leur âge qui est déterminant pour la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, plus les enfants sont jeunes, plus elle est difficile. Les gendarmes affectés dans des zones rurales isolées peinent à trouver une offre de garde, tandis que pour les militaires de l'armée de l'air, de la marine ou de l'armée de terre installés à proximité d'une ville, l'enjeu sera plutôt l'aide à la garde en horaires atypiques. Pour les seconds, une prestation financière, telle que la prestation pour garde d'enfants en horaire atypique, de cinq euros de l'heure, est donc adaptée. Pour les premiers, le problème reste entier. De même, l'installation de crèches à proximité du lieu de travail n'est pas toujours la meilleure solution dans les zones urbaines en forte tension locative car les loyers élevés poussent les familles à s'installer loin des centres-villes où se trouve souvent leur lieu de travail. Comme le disait l'amiral Prazuck devant la commission le 12 octobre dernier : « les marins ne vont pas venir à moto – comme ils le font souvent à cause de la circulation à l'entrée de Toulon le matin – avec leur enfant de trois ans derrière eux. ».

S'agissant du logement, la marine estimait par exemple que « les prestations doivent être adaptées localement ; ainsi, le logement est un problème majeur à Toulon alors qu'il ne l'est pas à Brest. » Les difficultés sont particulièrement aiguës en Île-de-France et il devient difficile de faire venir des cadres expérimentés, qui préfèrent rester en province ou sont contraints d'opter pour un célibat géographique. Les besoins diffèrent aussi selon les familles, comme nous l'avons indiqué précédemment en signalant les difficultés des parents divorcés.

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