Intervention de Patrick Bloche

Réunion du 8 février 2017 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche, président :

J'ai à mes côtés ce matin notre collègue Sandrine Doucet, à laquelle j'ai demandé de bien vouloir nous présenter le rapport qu'elle vient de remettre au Premier ministre sur l'éducation artistique et culturelle (EAC). Il nous a en effet semblé important d'échanger avec elle sur ce sujet au coeur des attributions de notre commission, mais qui est aussi une priorité de politique publique, notamment dans le domaine culturel, si l'on veut élargir le public existant et en gagner de nouveaux.

Je salue également la présence ce matin de MM. André Santelli, expert auprès du secrétariat général du ministère de la Culture et de la Communication, et Philippe Galais, inspecteur général de l'Éducation nationale, qui ont travaillé à ses côtés et fourni un appui solide.

Votre rapport, chère Sandrine Doucet, vient conclure une mission de six mois au cours de laquelle, notamment au travers de huit déplacements en régions, vous êtes allée à la rencontre de quelque 300 acteurs de l'EAC sur le terrain : équipes pédagogiques, artistes, élus etc., afin, tout à la fois, d'identifier les bonnes pratiques en la matière et de déterminer les obstacles ainsi que les moyens de les surmonter.

Votre travail a alimenté la définition de la politique interministérielle en faveur de l'éducation artistique et culturelle qui a été présentée en conseil des ministres à peine quelques jours après la remise de votre rapport, le 1er février dernier par les ministres de l'Éducation nationale, de la Culture et de la Communication, et de la Ville, de la jeunesse et des sports.

La remise de votre rapport constitue l'occasion pour notre Commission de s'interroger sur le bilan de l'actuelle législature en matière d'EAC, sujet sur lequel nous avons été particulièrement actifs : la loi de refondation de l'école de la République de juillet 2013 a mis en place le parcours d'éducation artistique et culturelle (PEAC), que plusieurs textes réglementaires sont venus définir précisément ; la loi relative à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine de juillet 2016 a réaffirmé la place de l'EAC au sein des objectifs de la politique de service public en faveur de la création artistique ; nous avons par ailleurs voté des budgets de la culture faisant une part belle à l'EAC, dont les crédits sont passés de 31 millions d'euros en 2012 à 64 millions en 2017, soit un beau doublement. Tous ces éléments traduisent une volonté politique forte de notre majorité en faveur de l'EAC.

Je pense que beaucoup de questions vous seront posées sur la grande hétérogénéité des situations sur le terrain. L'idée est de tirer le meilleur des expériences sur certains territoires, pour en faire bénéficier d'autres et assurer ainsi une « mise à niveau ».

Nous considérons aussi que les Écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE) jouent un rôle essentiel, notamment pour déployer une offre de formation en matière d'EAC. Avez-vous noté quelques exemples de bonnes pratiques qu'il serait utile de généraliser ? Notre Commission a déjà adopté un rapport sur l'évaluation du système de formation des enseignants que nous avons remis en place.

Enfin, il faut un réel effort d'évaluation de la qualité du contenu de ces actions d'EAC, auquel vous apportez une contribution précieuse, en formulant des recommandations particulières visant à généraliser une démarche vertueuse d'évaluation partout sur les territoires.

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