Intervention de Virginie Duby-Muller

Réunion du 31 janvier 2017 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVirginie Duby-Muller :

À l'occasion du forum international de la cybersécurité (FIC) qui s'est tenu à Lille les 24 et 25 janvier, vous avez annoncé la création du dispositif national d'assistance aux victimes d'actes de cybermalveillance, baptisé ACYMA. Pouvez-vous nous en dire plus ? Comment fonctionnera la plateforme en ligne ? Quelle sera la nature des interventions de l'ANSSI sur ce sujet ?

Nous le savons, aucune structure n'est à l'abri d'intrusions pouvant compromettre son fonctionnement : le phénomène du hacking a visé des multinationales, mais aussi des États. Sommes-nous assez protégés contre une cyberattaque ? Pensez-vous que nos lois sont suffisamment adaptées à la cyberdéfense ?

Vous vous êtes prononcé le 18 janvier dernier, lors d'une audition devant la commission des Lois à l'Assemblée nationale, contre le vote électronique. Ne disposons-nous pas de moyens suffisants pour encadrer le vote en ligne et lutter contre les potentielles cyberattaques ? Qu'en est-il des machines à voter ? À l'heure où le numérique bouleverse notre société, pensez-vous que nous pourrons résister longtemps à cette évolution ?

Plus globalement, les cyberattaques étaient jusqu'à présent principalement motivées par l'espionnage économique. Elles visent maintenant les États, et pourraient donc, à l'avenir, tendre à déstabiliser la France, comme vous l'expliquiez lors de votre audition au Sénat. Vous évoquiez d'autres menaces telles que la destruction de fichiers par une organisation ou un pays étranger. Vos propos rappellent ainsi les soupçons pesant sur les dernières élections présidentielles américaines. Pensez-vous que des faits similaires pourraient affecter les prochaines élections en France ? Qu'a prévu l'ANSSI pour garantir le respect du vote des citoyens et pour parer à d'éventuelles cyberattaques ?

Depuis la loi pour une République numérique, dite loi Lemaire, quiconque peut désormais signaler à l'ANSSI l'existence de failles de sécurité en étant assuré que cette information ne fera pas l'objet d'une transmission automatique au parquet. Quel premier bilan tirez-vous de cette nouvelle mesure ?

Enfin, pouvez-vous faire un point sur la coopération européenne en matière de cybersurveillance et de lutte contre les cyberattaques ? Un renforcement de la coopération est-il envisagé ?

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