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Intervention de Gérard Feldzer

Réunion du 8 février 2017 à 9h45
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Gérard Feldzer, président de Carwatt :

Des études réalisées lorsque j'étais président du comité régional du tourisme d'Île-de-France ont en effet montré que des véhicules aux normes Euro 3, Euro 4 ou Euro 5 en provenance de Pologne ou d'ailleurs circulaient à Paris. Pour remédier à ce problème, il convient peut-être de commencer par des véhicules hybrides. Passer directement aux bus électriques est hors de portée pour eux puisqu'ils parcourent de grandes distances. Nous réfléchissons aussi à une solution qui consisterait à parquer les autocars puis à transporter les touristes dans des bus électriques. C'est aux collectivités d'investir ou de les aider à le faire parce que le petit artisan n'a pas les moyens de se payer un bus à 500 000 euros.

Par ailleurs, le stockage de l'énergie est un vrai problème. On a vu que l'on pouvait stocker de l'énergie avec l'hydrogène et que l'on pouvait fabriquer de l'hydrogène à partir d'énergies renouvelables, comme le font beaucoup les Allemands.

La fin de vie des batteries constitue un drame parce qu'il ne faut pas considérer, comme le font certains constructeurs, l'Afrique comme une poubelle, les batteries finissant là-bas dans les bidonvilles ou au fond de l'eau. Je suis en négociation pour un projet de lignes de bus électriques en Afrique du Nord ; il faut se soucier de la fin de vie de ces batteries. J'ajoute que la solution ne consiste pas à mettre quatre tonnes de batterie sur le toit car cela revient alors à transporter plus de batteries que de passagers. Mais je sais que d'énormes progrès sont accomplis en la matière puisque la densité sur les batteries double tous les dix ans.

Enfin, nous « rétrofitons » actuellement des véhicules utilitaires de la Ville de Paris. Or il n'est pas prévu que l'on puisse bénéficier d'une prime aux véhicules propres, comme cela se fait pour les véhicules neufs, parce que l'on veut faire du neuf et que l'on ne joue pas sur l'obsolescence programmée ni sur l'économie circulaire. En outre, les constructeurs qui financent l'Union technique de l'automobile, du motocycle et du cycle (UTAC), qui délivre les autorisations, freinent des deux pieds. C'est dommage. Prenons l'exemple des petits véhicules pour personnes handicapées qui coûtent très cher car ils nécessitent des aménagements spécifiques : il serait plus vertueux de changer la motorisation plutôt que le véhicule. Le Parlement pourrait favoriser ce type de solution.

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