Intervention de Alexandra Koulaeva

Réunion du 12 janvier 2017 à 10h00
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Alexandra Koulaeva, responsable du bureau Europe de l'Est et Asie centrale de la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH :

Les ressortissants des pays de l'Europe de l'Est n'ont pas besoin de visa pour se rendre en Azerbaïdjan.

La dernière mission officielle de la FIDH à Bakou, conduite par l'actuelle présidente d'honneur de la FIDH, Mme Souhayr Belhassen, a eu lieu en 2015 alors que la répression contre la société civile était déjà très sévère. Mme Belhassen a pu rencontrer de nombreux défenseurs des droits de l'Homme – journalistes, blogueurs et activistes politiques. Depuis, je l'ai dit, il est devenu plus compliqué de se rendre en Azerbaïdjan et nous n'avons pas pu obtenir la permission d'y mener une mission officielle. Jusqu'en 2013, nous avions accès au pays sans contraintes et avons ainsi pu visiter des prisons à Bakou – où j'ai pu m'entretenir avec des défenseurs des droits de l'Homme et des militants politiques ainsi qu'avec leurs avocats, cela très ouvertement. Et même si notre mission a été suivie, parfois de façon grotesque, par des personnes qui ne cachaient même pas leur présence à l'occasion de toutes nos rencontres, nous étions, dans une certaine mesure, entendus par les autorités et nous jouissions d'une relative présence sur place. C'est également en 2013 que nous avons pu obtenir, pour la dernière fois, un rendez-vous avec des représentants du ministère de la justice, du ministère de l'intérieur, ainsi qu'avec les représentants de toutes les institutions que nous souhaitions.

À partir de 2013, il s'est révélé de plus en plus difficile pour nous d'être présents sur place. Nous n'avons plus obtenu de rendez-vous avec les autorités ni l'autorisation de visiter les prisons. Ainsi, au cours de la dernière mission, en 2015, nous avons formellement demandé à rencontrer nos collègues détenus au centre de rétention préventive de Bakou et, pour la première fois, nous avons essuyé un refus officiel.

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