Intervention de Bruno le Roux

Séance en hémicycle du 24 janvier 2017 à 15h00
Questions au gouvernement — Crise des migrants

Bruno le Roux, ministre de l’intérieur :

Vous avez posé, monsieur le député, de nombreuses questions auxquelles je souhaite répondre de la façon la plus précise possible. Il y a trois heures encore, j’étais dans votre département, à la préfecture de région, pour remettre à soixante jeunes, dont le dossier était instruit, le récépissé délivré par l’OFPRA – Office français de protection des réfugiés et apatrides – leur permettant de s’inscrire au sein d’un dispositif pilote, un dispositif de vie, proposé par la préfecture, les universités et l’AFPA – Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes. Ces soixante jeunes sont le symbole de ce qui s’est passé ces derniers mois dans le camp de Calais, dont le démantèlement s’est réalisé dans des conditions particulièrement remarquées, tant par les habitants que par les associations qui l’ont accompagné. Nous continuons d’ailleurs, Mme la ministre du logement et moi, à entretenir des rapports réguliers avec ces associations, car nous n’en avons pas fini avec le sujet.

Je veux donc vous apporter des réponses précises sur quelques points, à commencer par les jeunes. Oui, le jeune dont vous avez parlé avait vingt ans, et il était accueilli dans un CAO pour mineurs, un « CAOMI ». Dans ces centres, en plus du soutien apporté aux jeunes dans la procédure de dépôt des dossiers – puisque leur objectif est toujours de gagner le Royaume-Uni –, des tests sont conduits pour vérifier si les profils correspondent bien et s’ils sont effectivement mineurs. À l’évidence, le jeune qui a malheureusement été heurté par un camion ne l’était pas, et il venait d’un centre de Corrèze. Des jeunes ont d’ailleurs manifesté pour rejoindre leurs collègues, ce dont nous les avons dissuadés, si bien qu’ils sont restés en Corrèze.

Je veux adresser un message au Gouvernement britannique. Les critères définis doivent être respectés. Le sentiment d’injustice face au non-respect de la parole donnée par les Britanniques est porteur de graves désillusions. J’espère avoir l’occasion de vous répondre plus précisément sur les chiffres que vous avez donnés, tant la question est importante.

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