Intervention de Patrick Lebreton

Réunion du 30 novembre 2016 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Lebreton :

Dans mon département de La Réunion, la culture de la canne à sucre est particulièrement dominante. Depuis plusieurs années déjà, la filière canne-sucre de cette île évolue vers l'agro-écologie. Cette culture répond, en effet, aux caractéristiques de cette dernière, qu'il s'agisse de la protection des sols et de la prévention de l'érosion ou de la préservation de la propriété des sols. La valorisation des écoproduits de la canne, notamment la bagasse ou la biomasse, en fait une culture particulièrement vertueuse. Des méthodes de lutte biologique contre les insectes agresseurs y ont été expérimentées avec succès. Dans les pratiques culturales actuelles, toutefois, le recours aux engrais et l'irrigation massive restent des points à améliorer.

Néanmoins, et en dépit de la bonne volonté du monde agricole, la transition vers l'agro-écologie pourrait, à certains égards, être vaine. Alors que cette culture est très fortement mondialisée et connaît la concurrence féroce de pays producteurs qui n'ont pas cette ambition agro-écologique ni les mêmes coûts d'exploitation, la fin prochaine des quotas sucriers fait peser une menace très claire sur la transition souhaitée.

Je profite de la présence, ce matin, d'un panel d'experts pour recueillir leur sentiment sur la faisabilité réelle de la transition agro-écologique pour une culture telle que la nôtre, mondialisée, fortement concurrentielle et lâchée peu à peu par l'Europe et les pouvoirs publics. La question se pose avec d'autant plus d'acuité que, à La Réunion, la canne est une monoculture.

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