Intervention de Aurélia Bouchez

Réunion du 20 octobre 2016 à 14h15
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Aurélia Bouchez, ambassadeur de France en Azerbaïdjan :

Le risque d'être victime du « syndrome de Stockholm »est toujours possible… Il l'est d'autant plus que les ambassadeurs de France sont très bien accueillis en Azerbaïdjan. Pour autant, dès le début, on perçoit les lacunes et les faiblesses du pays, et j'ai le sentiment d'avoir signalé les principales. Mais un ambassadeur doit agir et, de manière déterminée, nous aidons nos amis à combler les manques et à aller dans le bon sens. J'ai mentionné les points noirs et pour commencer, bien entendu, la situation de l'État de droit. J'ai signalé que les libertés fondamentales existent mais qu'elles s'exercent dans un cadre légal qui les restreint à l'excès. Cela peut s'expliquer par les raisons que j'ai dites ; pour autant, cela ne doit pas conduire à abandonner la lutte visant à ce que les libertés fondamentales s'exercent conformément aux engagements pris auprès de l'Union européenne et de l'OSCE. Un chemin s'est ouvert avec la reprise du dialogue avec le Parlement européen en dépit de sa déclaration très raide de novembre 2015. Notre rôle est d'orienter dans la bonne direction tout en dénonçant les manques connus, comme le fait l'Organisation des Nations unies (ONU). J'ai reçu M. Michel Forst, rapporteur spécial de la Commission des droits de l'Homme de l'ONU sur la situation des défenseurs des droits de l'Homme ; nous étions sur la même longueur d'onde et il a fait état devant moi de la défense des familles de détenus, question importante sur laquelle, grâce à lui, nous avons mis l'accent.

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