Merci, madame la députée. Vous avez raison : dans un peu moins de 1 500 jours – 1 499 exactement –, la nouvelle fusée Ariane décollera du pas-de-tir de Kourou.
Ce sera le résultat d’un travail intense, depuis le compromis de Luxembourg en décembre 2014, auquel vous avez grandement contribué. Il a fallu passer d’un accord-cadre à un véritable accord scientifique, technologique, industriel, réunissant 13 partenaires dans toute l’Europe autour de trois partenaires industriels principaux : Airbus Safran Launchers bien sûr, mais aussi MT Aerospace pour l’Allemagne et Avio au Royaume-uni.
La négociation fut intense, au plan industriel comme au plan diplomatique. Son aboutissement était vital pour que l’Europe, dans un marché bouleversé, puisse de manière autonome accéder à l’espace quand elle le souhaite, à des coûts compétitifs. Le pari industriel consiste à baisser de 50 % en quatre années le coût de lancement d’un satellite, ce qui constitue une véritable prouesse.
Quel est le sens de ce pari ? Il s’agit d’abord de montrer que pour de grands projets, la France, pays de tradition spatiale, a besoin de l’Europe. La France finance 50 % du projet, l’Europe les 50 % restants. La France a aussi besoin de récupérer, d’associer les meilleures technologies au niveau européen, pour garantir la fiabilité des lanceurs. Rappelons qu’Ariane a procédé à 74 lancements couronnés de succès.
Mais l’Europe aussi a besoin de la France. Sans la France en effet, il n’y a pas de projet ; sans la France, sans les femmes, les hommes et les savoir-faire industriels de ses usines, il n’y a pas de projet réussi.
Que faut-il faire, après s’être félicité du rôle de l’Agence spatiale européenne et du CNES ? Il faut travailler davantage à de nouveaux partenariats publics-privés pour les applications.