Intervention de Marie-Françoise Bechtel

Réunion du 25 octobre 2016 à 9h30
Commission élargie : finances - affaires étrangères - lois constitutionnelles

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Bechtel :

À mon tour, je voudrais saluer la fermeté et l'humanité de l'opération menée à Calais, malgré mes doutes sur l'appétence de l'ensemble des associations.

Il est sans doute difficile, monsieur le ministre, de s'extraire de cette actualité, sur laquelle vous vous êtes longuement et justement expliqué, mais je souhaite vous interroger sur le traitement global de l'immigration dont votre ministère a la charge, car, d'une certaine manière, l'arbre ne peut cacher la forêt.

Le pilotage des politiques publiques en matière d'immigration relève de services différents de votre ministère : accueil et intégration, gestion des titres de séjour, reconduites, sans oublier le démantèlement des filières. Ces problèmes sont distincts, même s'ils s'interpénètrent. On peut se demander si, en amont du pilotage, une connaissance plus fine de l'ensemble des aspects de l'immigration ne serait pas aujourd'hui nécessaire – peut-être estimez-vous en avoir déjà les moyens.

Plutôt que de politique de l'immigration, je parlerai plutôt de politique des immigrations : l'origine géographique, la motivation, parfois la catégorie socioprofessionnelle, l'immigration tournante dans certains territoires – le Mali –, la tradition migratoire d'autres pays – le Maghreb –, les pics de migration – dans certaines régions chinoises – ou encore le sujet très justement soulevé par ma collègue Sandrine Mazetier de l'attraction des élites sont des questions extrêmement différentes. Votre ministère dispose à ma connaissance de bonnes bases statistiques. Au-delà, la connaissance du phénomène migratoire est-elle suffisante ? Un observatoire, que j'appelle depuis longtemps de mes voeux, ne devrait-il pas regrouper un jour dans votre ministère les moyens nécessaires, pour partie existants, à une étude précise des migrations, sans préjudice de l'apport éventuel du Parlement ?

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