Intervention de Nicole Ameline

Réunion du 30 janvier 2013 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Ameline :

Dans un rapport que nous avions produit il y a quelque temps, nous avions mis en exergue le fait qu'il ne fallait pas nécessairement opposer le bilatéral et le multilatéral, mais plutôt trouver une articulation intelligente qui intégrerait aussi le communautaire. L'Europe est, en effet, le premier bailleur de fonds mondial avec 55 % de l'aide publique au développement. Aujourd'hui, les contraintes budgétaires nous forcent à créer, au-delà du réseau, une articulation beaucoup plus forte non seulement avec le DFID et la GTZ, mais aussi avec l'Europe. Où en sont, toujours au-delà du réseau, les articulations les plus efficaces ?

Nous avions également suggéré que la logique des partenariats l'emporte sur la logique d'aide. Aujourd'hui, ces partenariats sont plutôt en direction de l'Inde ou plus généralement des BRIC. On voit bien que nous sommes en concurrence auprès d'eux. Ces partenariats me semblent devoir intégrer aujourd'hui des questions éthiques. Les pays scandinaves viennent de demander le remboursement de l'aide au développement à l'Ouganda, considérant qu'il y avait eu un détournement total de fonds. Sur les droits de la personne, notamment des femmes, sans parler de conditionnalité, n'y aurait-il pas une redevabilité à exiger des pays, dont certains démontrent parfois qu'il y a de la croissance sans développement et surtout sans respect des droits de l'homme ?

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