Intervention de Laurent Collet-Billon

Réunion du 12 octobre 2016 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Laurent Collet-Billon, délégué général pour l'armement :

Concernant les FTI, le MDCN n'est pas prévu dans le premier standard étudié. La question de l'Aster 30 est à l'examen ; le bateau dispose de systèmes de lancement verticaux qui permettent de l'accueillir.

La question est celle de la performance globale du système avec les radars tels qu'ils sont prévus. Ce qu'on a considéré, pour la FTI, c'est qu'il fallait désormais procéder par standard, comme pour le Rafale, plutôt que d'ajouter des éléments au fur et à mesure que le bateau se réalise car cela conduit à une désoptimisation globale du bâtiment. La mission première de la FTI, même si elle sera dotée de capacités anti-aériennes et antinavire, est la lutte anti-sous-marine.

La commande de BATSIMAR est prévue en 2022. Nous avons un certain nombre de navires un peu âgés qu'il va falloir retirer du service, et assez rapidement va donc se poser la question de la présence de la marine nationale sur l'intégralité des eaux françaises. De ce point de vue, le BATSIMAR est un excellent bateau pour l'outre-mer, par exemple. Si le nombre de commandes a été modéré au démarrage, c'est seulement pour des raisons budgétaires. En cas d'augmentation du budget, ce programme pourrait être accéléré sans problème.

En ce qui concerne les bouées acoustiques, nous avons regardé une opération d'acquisition potentielle par Thales d'un industriel américain qui en fabrique. L'affaire n'a pas connu de suites, pour des raisons qui ont surpris Thales mais qui étaient pour moi évidentes : il n'était pas question que cela passe dans des mains françaises. Nous allons faire ce qu'il faut pour remettre en place une capacité nationale de production de bouées acoustiques de bon niveau et dans des conditions acceptables.

Ces bouées font en effet partie du paysage de la détection sous-marine, qui est un point fort de notre marine aujourd'hui. Nos sonars, réalisés chez Thales, et nos professionnels, dans la marine, sont de premier rang mondial. Le niveau de performance est connu de nos alliés, comme l'illustrent nos capacités démontrées dans plusieurs exercices où nous avons trouvé des sous-marins américains. L'Australie a été sensible à la qualité de ce que nous leur avons présenté dans ce domaine, d'autres pays nous connaissent parfaitement, et nous faisons valoir ces performances auprès des Norvégiens et d'autres.

Je ne suis pas responsable du MCO des hélicoptères, et ce depuis une quinzaine d'années. Cela dit, NHI n'est pas réputé pour être un industriel particulièrement performant.

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