Intervention de Général André Soubirou

Réunion du 13 octobre 2016 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Général André Soubirou, président national de l'Association nationale des participants aux opérations extérieures (ANOPEX :

Avant d'en venir aux priorités de l'ANOPEX, qui représente ceux que l'on appelle « la quatrième génération du feu », je veux apporter notre soutien aux militaires en opération aujourd'hui, que ce soit à l'extérieur de nos frontières ou sur le territoire national – je pense à l'opération Sentinelle. Je crois qu'ils sont au moins sept mille de part et d'autre. Avec toutes les forces vives de la Nation, nous sommes solidaires de leur engagement.

L'attribution de la carte au titre des OPEX pour la génération de ceux qui se trouvaient en Algérie entre 1962 et 1964 a été évoquée, en particulier par le général Pierre Saint-Macary, président de l'UNC. En tant que représentant des participants aux OPEX postérieures à 1964, je ne vois aucun inconvénient à ce que cette mesure soit mise en oeuvre.

S'agissant du droit à reconnaissance et à réparation, je salue la pérennisation de l'article 87 de la loi de finances pour 2015 qui permet aux combattants des OPEX ayant combattu au moins cent vingt jours en opération de bénéficier de la carte du combattant. Cette disposition a représenté une véritable avancée. En tant que président de la commission nationale de carte du combattant, je dispose de chiffres qui montrent que, depuis le 1er octobre 2015, elle a permis l'attribution de 25 000 cartes. Je vous invite surtout à ne pas remettre cette mesure en cause.

Le projet de mémorial national des opérations extérieures, initié en 2011, n'ayant pas évolué pendant plusieurs années, le comité national d'entente des associations patriotiques et du monde combattant, auquel l'ANOPEX participe, a appelé l'attention du président de la République sur le sujet. Par un courrier du 4 mai dernier, ce dernier nous a indiqué qu'il avait décidé que le monument national des morts pour la France en OPEX serait érigé dans le parc André-Citroën, et qu'il en poserait lui-même la première pierre. Ce lieu n'était pas notre premier choix – nous aurions préféré que le mémorial se situe autour des Invalides –, mais, le mieux étant l'ennemi du bien, nous nous satisfaisons que ce dossier soit débloqué. Sachant qu'un jury d'architecture doit être constitué, nous avons demandé à participer au projet. Le secrétaire d'État nous a informés que nous pourrions y être associés, mais, pour l'instant, nous n'avons pas d'autres informations. Nous demandons que ce projet ne se perde pas en route. Il vous appartient de veiller à ce que des crédits lui soient bien alloués, alors même que la masse globale des montants affectés à la mémoire, soit 22,2 millions d'euros, reste constante.

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