Intervention de Paul Giacobbi

Réunion du 28 septembre 2016 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Giacobbi, président :

Je vous prie de bien vouloir excuser Mme la présidente Elisabeth Guigou, actuellement à Berlin pour assister à une réunion conjointe des commissions des affaires étrangères des assemblées d'Allemagne, de Pologne et de France.

Nous recevons aujourd'hui M. Pierre-Antoine Molina, directeur général des étrangers en France au ministère de l'intérieur, sur la situation migratoire à nos frontières et en Europe. Je rappelle que cette audition est fermée à la presse.

Le sujet que nous évoquons est à la fois vieux comme le monde, et d'actualité. Je rappelle les efforts désespérés et totalement inefficaces, dès l'antiquité, déployés par l'empire romain pour contenir diverses migrations avec le mur d'Hadrien. Chacun connaît la grande muraille de Chine et sait qu'elle n'a rigoureusement servi à rien. Chacun sait aussi que depuis plusieurs siècles, la France a, elle aussi, connu des mouvements migratoires considérables, après une période de grandes émigrations vers les pays européens, suite notamment aux persécutions contre les protestants, mais aussi – fait moins connu – d'émigrations de la France vers l'Afrique du Nord, relatées notamment par Fernand Braudel. La question migratoire, au-delà de l'actualité, constitue un enjeu politique majeur dans les pays démocratiques tels que l'Allemagne, les États-Unis ou l'Autriche, mais aussi d'autres pays qui ne sont pas forcément les plus touchés par le phénomène.

Monsieur le directeur général, il serait utile que vous dressiez pour nous le tableau général de la situation sur les deux routes migratoires principales, à savoir celle de la Méditerranée centrale, qui se caractérise par une pression forte sur l'Italie, et celle de la Méditerranée orientale, où les flux seraient apparemment réduits, avec la route des Balkans, désormais fermée.

Pourriez-vous également faire le point sur les accords conclus entre l'Union européenne et la Turquie, dont la mise en oeuvre se caractérise par une subtilité qui nous échappe parfois ? Il serait également bienvenu de nous présenter les effets de la crise migratoire en France, auprès de laquelle les demandes d'asile ont augmenté de 23 % l'an dernier, ainsi que la situation à Calais et à Vintimille où, au mois d'août dernier, des centaines de migrants ont passé irrégulièrement la frontière. Enfin, nous apprécierions un point sur la réponse européenne et, il faut bien le dire, son insuffisance.

Monsieur le directeur général, je vous cède la parole.

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