Interventions sur "centrafricaine"

9 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

... nuit de lundi à mardi, dans l’exercice de leur mission au service de la France. Leur dévouement exemplaire doit être ici salué. Permettez-moi de ne pas m’adresser seulement à vous comme il est d’usage, mais de parler directement aux Français qui se demandent pourquoi nos forces armées sont amenées à risquer des vies à plusieurs milliers de kilomètres d’ici. Il y a quelques jours, la République centrafricaine était le théâtre sanguinaire d’une situation qualifiée de pré-génocidaire. Dans les faubourgs de Bangui, à Bossangoa et dans plusieurs autres localités, des massacres à l’intensité croissante étaient perpétrés. Alors que la violence la plus aveugle ressurgissait, il était de la responsabilité de la communauté internationale d’empêcher la République centrafricaine de sombrer dans le chaos et la ba...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

... le terrain, à Bangui et en Centrafrique. Le pays a plongé dans un véritable chaos depuis la prise de Bangui par les rebelles de la Séléka, lesquels ont ciblé en particulier les églises et les quartiers chrétiens, dans la capitale et dans de nombreuses villes du pays. Ces pillages, ces exactions, ont suscité des réactions violentes de la part des chrétiens, qui représentent 85 % de la population centrafricaine. À leur tour, ils se sont constitués en groupes d’autodéfense, les « anti-balaka », s’en prenant aveuglément à leurs compatriotes musulmans. Ainsi, les affrontements en Centrafrique, ravagée depuis tant d’années par les coups d’État, prennent une dimension interconfessionnelle qui était jusqu’alors inexistante dans ce pays. Face à cette catastrophe annoncée, la France ne pouvait pas fermer les y...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

À ce stade, il convient de rappeler l’étendue des ravages causés par l’impuissance passée de la communauté internationale dans la sous-région. À l’Est de la République Centrafricaine, le Soudan a connu une guerre civile qui a fait quatre millions de victimes et s’est conclue par la partition du pays. Au sud de la République Centrafricaine, la République du Congo a été le théâtre de la deuxième guerre du Congo. Cette guerre a, elle aussi, engendré plus de 4 millions de morts et ne s’est véritablement achevée que le mois dernier avec la reddition des combattants du M23. Au-del...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...ccupant la 171e place sur 177 selon le classement de l’indicateur de développement humain du programme des Nations unies pour le développement. La France y est le premier investisseur. Il est impossible, dès lors, de prendre part à ce débat sur l’engagement des troupes françaises en Centrafrique sans ouvrir le dossier de la Françafrique. Tous les dix ans ou presque, un président de la République centrafricaine chasse l’autre par un coup d’État, derrière lequel la France n’est jamais très loin. Le peuple centrafricain a ainsi vu défiler des personnages insensibles à son sort, aussi corrompus qu’irresponsables.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

... dictateurs ont été choisis et maintenus, au gré de « nos intérêts », mais aussi pour protéger des bases militaires françaises dans ce pays considéré comme un porte-avions au centre de l’Afrique, utilisé lors des nombreuses interventions militaires dans la région. La France n’est pas étrangère à la situation chaotique que connaît ce pays. Elle porte une responsabilité historique dans la tragédie centrafricaine. Elle n’est donc pas la plus qualifiée pour intervenir. C’est un paramètre que nous ne pouvons ignorer même si, je le dis clairement, il n’est pas question de tergiverser pour la protection des populations civiles, premières victimes des violences sanglantes qui déchirent ce pays. M. le ministre des affaires étrangères a déclaré, face à la communauté française de Bangui le 13 octobre dernier : «...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Riche de ses ressources naturelles – mines d’or, de diamants, de mercure, d’uranium, de fer, mais aussi culture de manioc, de bananes, de maïs, de café, de tabac, de coton, de canne à sucre, une forêt de 3,8 millions d’hectares aux essences précieuses – la République centrafricaine suscite l’intérêt du monde des affaires et du monde politique. Pourtant, ce n’est pas de cet intérêt dont le peuple centrafricain a besoin. Le peuple centrafricain a besoin que nous l’aidions à profiter pleinement de ses richesses et que nous l’aidions à mettre fin à la situation de confiscation du pouvoir politique et économique aux mains de quelques-uns. Car, les germes de la crise actuelle so...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

Je sais que Philippe Folliot est particulièrement affecté. Le Président de la République a décidé d’engager l’armée française en République centrafricaine aux côtés des forces de la MISCA, conformément à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. C’est une décision extrêmement lourde et grave que d’engager notre pays dans une guerre et les enfants de France au combat, au feu, avec tous les risques que cela suppose, y compris celui du prix de la vie. Une telle décision nécessite une analyse sereine, républicaine, sans concession, prenant en co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

Savez-vous, monsieur le Premier ministre, quel est le premier problème de ce pays, l’unique problème, ce qui constitue une particularité mondiale ? La République centrafricaine est le pays qui a le moins accès à la lumière : au-delà d’un taux d’accès à l’énergie de 3 %, ce sont 16 000 personnes qui sont abonnées à l’électricité pour quatre millions d’habitants. Sans lumière, il n’y a pas de redressement économique possible.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

... groupe écologiste, une profonde solidarité à l’égard des familles des soldats Vokaer et Le Quinio, tués hier soir près de l’aéroport de Bangui alors qu’ils effectuaient une patrouille de nuit. Jeudi 4 décembre, au terme d’une semaine de violences opposant rebelles de la Sélékaet milices anti-balaka, le Conseil de sécurité des Nations uniesa décidé d’autoriser le recours à la force en République centrafricaine. Il l’a décidé à l’unanimité, au titre du chapitre VII de sa charte. Depuis plusieurs mois, responsables politiques et observateurs avaient alerté sur les risques d’une dérive du conflit inter-religieux en Centrafrique et mis en garde contre la menace d’un génocide ethnique. La crise qui sévit en Centrafrique est en réalité beaucoup plus complexe que cela. Elle résulte de causes multiples et ne ...